La multimodalité dans les robots et OpenAI à Paris
Un LLM permet à un robot chirurgien d’apprendre par imitation • Blackrock multiplie les blockchains pour Buidl • 13 nouvelles licornes d’IA dans le monde au troisième trimestre, malgré la baisse des financements • Tessl veut placer l’IA avant le code • Toucher sa peau pour diriger son avatar • Bienvenue dans Qant, vendredi 15 novembre 2024.
« Le progrès est devant nous, à condition de dépasser sa propagande » Paul Virilio
En partenariat avec La Place et le cabinet Kramer Levin, Qant vous invite le 26 novembre à 08h30 à un petit-déjeuner débat sur les politiques de la future administration américaine en matière de tech, d’intelligence artificielle, de monnaie numérique et de crypto actifs.
Un robot chirurgien apprend à opérer en regardant des vidéos
Grâce à l'apprentissage par imitation, un robot chirurgical formé par les universités Johns Hopkins et Stanford atteint désormais une précision similaire à celle des médecins humains.
Le déploiement des LLM dans la robotique continue de porter ses fruits. Des chercheurs des universités Johns Hopkins et Stanford ont mis au point un modèle rendant le robot chirurgical Da Vinci capable d’exécuter des procédures chirurgicales avec une précision et une habileté comparables à celles des chirurgiens humains, grâce à une technique d’apprentissage par imitation. En s’appuyant sur des centaines de vidéos chirurgicales enregistrées, ce robot apprend en observant les gestes de chirurgiens expérimentés, sans qu’il soit nécessaire de programmer individuellement chaque mouvement requis.
BlackRock élargit l’accès de son fonds monétaire tokenisé “Blackrock USD Institutional Digital Liquidity Fund” (Buidl) à cinq nouvelles blockchains : Aptos, Arbitrum, Avalanche, OP Mainnet et Polygon.
Lancé sur Ethereum en mars, le fonds gère presque 520 millions de dollars (492 M€), ce qui en fait le plus grand véhicule de son espèce, avec près d’un quart du marché.
La gestion de ce fonds repose sur la technologie de Securitize, une entreprise spécialisée dans la tokenisation d’actifs réels.
À SURVEILLER : L’interopérabilité crosschain et multichain. L’utilisation simultanée de plusieurs blockchains présente des risques de sécurité importants. Mais l’extension de fonds comme Buidl à de nouvelles blockchains ouvre de nouvelles possibilités : accès aux rendements inchain, transferts entre pairs… Et, comme les frais de gestion varient en fonction de la blockchain, elle met les layers 1 en concurrence.
LayerZero
Le PYUSD voyage entre Ethereum et Solana • Le protocole LayerZero permet désormais des transferts du stablecoin PayPal USD (PYUSD) entre les réseaux blockchain Ethereum et Solana via son standard Omnichain Fungible Token (OFT), de manière à offrir des transactions rapides et peu coûteuses sans passer par des plateformes centralisées comme PayPal ou Venmo. Cette solution améliore l'interopérabilité de PYUSD, soutenu par un réseau de sécurité composé de Paxos, Google Cloud et LayerZero Labs. Elle répond à l'objectif de PayPal de fournir une alternative stable et flexible pour les paiements en stablecoins. En savoir plus…
Plus de licornes, moins d’argent
D’après CB Insights, le troisième trimestre 2024 a vu l’émergence de 13 nouvelles licornes dans le domaine de l’intelligence artificielle, soit un doublement par rapport au trimestre précédent. Malgré une baisse de 25 % du financement global en IA, atteignant 16,8 milliards de dollars (15,9 Md€) pour le trimestre, le secteur continue d’attirer de nouveaux investisseurs.
Le point sur l’IA dans le capital-risque • Qant, M. de R. avec Midjourney
Le rapport de l’institut CB Insights pour le troisième trimestre 2024 montre une dualité dans le financement des technologies d’intelligence artificielle. D’une part, les financements globaux sont en baisse. D’autre part, l’augmentation du nombre de licornes et des montants moyens par transaction indique un secteur en évolution rapide. L’Europe devient progressivement une région d’intérêt pour les investisseurs, avec un focus particulier sur des applications de l’IA dans les secteurs régulés, comme la finance et la sécurité, qui nécessitent une conformité stricte aux réglementations locales.
La start-up londonienne Tessl vient de réunir 125 millions de dollars (environ 117 M€) lors de deux tours de financement, portant sa valorisation à 750 millions de dollars (environ 700 M€).
Ces investissements, menés par Index Ventures et incluant Accel, GV et BoldStart, permettront de développer une plateforme d’intelligence artificielle dédiée à l’écriture et à la maintenance de code. Tessl se distingue par son approche « native AI » : à partir de spécifications en langage naturel, l’IA se charge de coder, tester et maintenir le programme.
La plateforme devrait être lancée en 2025. Tessl teste déjà des versions préliminaires auprès d’utilisateurs sélectionnés et a ouvert une liste d’attente pour le bêtatest.
À SURVEILLER : Le Graal après le no-code. Le marché des assistants de code semble de plus en plus saturé, et largement dominé par Github Copilot. L’étape suivante consiste, d’après Tessl, à placer l’IA au centre du développement d’applications. Ce qui pourrait mener à une forme avancée de no-code, où la machine se programme elle-même à partir des besoins de l’utilisateur.
Google, OpenAI
OpenAI in Paris • "Pas seulement une inauguration, mais un signal d’excellence": la secrétaire d'État à l'IA Clara Chappaz était la première à se réjouir, hier soir, qu'OpenAI ait choisi Paris pour sa première implantation dans l'Union Européenne. Autour de Julie Lavet (affaires publiques et partenariats), Olivier Godement (produit) et Romain Huet (relations développeurs), l'équipe mène le développement de la météorique start-up auprès de clients aussi divers qu'Orange, Publicis et Sanofi. En savoir plus…
L’IA d’Androïd détecte les fraudes • Google renforce la sécurité des smartphones Pixel avec une IA basée sur Gemini Nano, capable de détecter et signaler en temps réel les applications malveillantes en analysant leur comportement même après installation. Une fonction de détection des appels frauduleux, présentée au printemps lors de l'événement Google I/O, utilise l’IA pour identifier des schémas suspects dans les appels entrants, alertant l'utilisateur de possibles arnaques. En savoir plus…
La réalité virtuelle change de peau
Des chercheurs de l’université Carnegie Mellon ont développé EgoTouch, un outil basé sur l’intelligence artificielle pour contrôler des interfaces de réalité augmentée et virtuelle en touchant la peau. Un capteur spécial le long de l’index et de la paume a permis de collecter des données sur des variations de toucher et de force sans interférer avec la caméra.
Le modèle utilise des ombres et des déformations de la peau pour identifier le type et la force du toucher, avec une précision de plus de 96 %. Cette technologie pourrait imiter des gestes tactiles de smartphone directement sur la peau, comme le défilement ou le zoom.
Les performances d'EgoTouch restent stables malgré la diversité de tons de peau et de densités de poils, mais sont limitées sur les zones osseuses comme les articulations.
À SURVEILLER : Au-delà de l’haptique. EgoTouch pourrait faciliter de nouvelles interactions tactiles en réalité augmentée et virtuelle, en exploitant des capteurs déjà intégrés dans les casques standards.
Iconem, Microsoft
Saint Pierre à l’IA • Microsoft et Iconem, une start-up française spécialisée dans la numérisation du patrimoine culturel, ont créé un jumeau numérique de la basilique Saint-Pierre grâce à l’intelligence artificielle, pour permettre aux visiteurs d'explorer en ligne ce monument historique de la Cité du Vatican. L'outil utilise 22 pétaoctets de données, dont 400 000 images haute résolution, capturées par des drones équipés de caméras et lasers. Il assemble les photos en un modèle 3D interactif qui permet de visiter les moindres recoins de l’édifice, de ses mosaïques de la coupole aux cryptes souterraines. En savoir plus…
EN EXCLUSIVITÉ POUR LES ABONNES :
• Financements en baisse, licornes en hausse : l'IA continue de captiver les investisseurs malgré un marché global plus contraint. • Grâce à l'apprentissage par imitation, un robot formé par Johns Hopkins et Stanford peut désormais effectuer des tâches chirurgicales avec la même habileté qu'un chirurgien.
Le rapport de l’institut CB Insights sur les investissements en intelligence artificielle pour le troisième trimestre 2024 dévoile un paysage contrasté, marqué par une baisse globale des financements mais une multiplication des entreprises valorisées à plus d’un milliard de dollars.
Financement trimestriel de l’IA en fonds propres et transaction • Source : CB Insights