OpenAI ouvre en France et présente, aux USA, un schéma directeur pour l’infrastructure de l’IA • L'IA générative enseigne le terrain aux robots • FrontierMath révèle les limites des modèles d'IA en mathématiques • ENS Labs lance Namechain pour identifier les adresses sur Ethereum • Bienvenue dans Qant, jeudi 14 novembre 2024.
« Le progrès est devant nous, à condition de dépasser sa propagande » Paul Virilio
La filiale française d’OpenAI ouvre ses portes à Paris. Au même moment, ou presque, sa maison-mère présente un “Pacte pour l'IA” aux États-Unis. Avec en toile de fond l’intelligence artificielle générale (AGI), les agents d’IA Operator et le modèle Orion.
Le plan d’OpenAI pour l’Amérique • Qant, M. de R. avec Midjourney
Ce soir, la filiale française d’OpenAI fête son ouverture, sous l’égide de Clara Chappaz, secrétaire d’État chargée de l'Intelligence artificielle et du Numérique. Et cette nuit, sa maison-mère californienne a présenté à Washington un ambitieux “Pacte nord-américain pour l’IA”, un schéma directeur pour développer l’infrastructure électrique et les datacenters aux États-Unis. Le document prévoit d’étendre le pacte à l’international, pour constituer une “alliance de l’IA” autour des États-Unis.
L’heure politique a changé ; l’heure technologique aussi.
L’an dernier, OpenAI proposait une agence internationale, modelée sur l’Agence de l’énergie atomique (AIEA), et comptait lever des sommes estimées jusqu’à 7 000 milliards de dollars (lire Qant du 12 février), notamment dans les pays du Golfe. La voici réduite à proposer à Donald Trump, conseillé par son grand ennemi Elon Musk, de créer un Conseil de coopération pour l’IA, avec les Émirats Arabes Unis et d’autres pays de la région.
Sam Altman continue d’annoncer la proche survenue de l’intelligence artificielle générale (AGI), mais les nuages s’amoncellent sur les agents d’IA et le nouveau modèle, aux noms de code de “Operator” et “Orion” respectivement.
La société de recherche Epoch AI a lancé FrontierMath, un benchmark mathématique conçu pour évaluer les limites des modèles d'intelligence artificielle en proposant des problèmes de niveau expert.
Les tests montrent que les meilleurs modèles comme GPT-4o et Gemini 1.5 Prorésolvent moins de 2 % de ces questions, malgré l'accès à des environnements Python pour la vérification des réponses.
Développé avec l’aide de plus de 60 mathématiciens dont plusieurs lauréats de la médaille Fields comme Terence Tao ou Timothy Gowers, le benchmark couvre des disciplines complexes comme la géométrie algébrique abstraite et la théorie des nombres computationnelle. Epoch AI prévoit d'élargir le jeu de problèmes et d'inclure des évaluations régulières.
À SURVEILLER : Les copieurs. Contrairement aux benchmarks existants, FrontierMath garde secrets ses problèmes, ce qui évite que les modèles d’IA soient entraînés sur ces données spécifiques. Selon Epoch AI, cette approche révèle des lacunes importantes dans les capacités des modèles d'IA actuels.
Apple, Youtube
YouTube choye ses créateurs avec l’IA • YouTube teste une fonctionnalité qui permet aux créateurs de Shorts de personnaliser des morceaux musicaux sous licence à l'aide de l'IA. Dans cet essai limité, certains créateurs peuvent décrire des modifications souhaitées pour l'ambiance ou le style d'une chanson, et l'outil génère une bande sonore unique de 30 secondes. YouTube précise que chaque remix inclura une attribution à la chanson originale, avec une indication claire de l'utilisation de l'IA pour réaliser la modification. Le modèle text-to-video Veo devrait prochainement être également déployé dans YouTube Shorts (lire Qant du 12 novembre). En savoir plus…
Apple Intelligence s’intègre dans la maison • Apple prépare une tablette murale intelligente de 15 cm pour la gestion de la maison connectée, avec un lancement prévu dès mars 2025, selon Bloomberg. Ce dispositif, contrôlé par Siri et intégrant la technologie d'Apple Intelligence, offrira des fonctionnalités d'IA pour adapter ses réponses et l'affichage en fonction de la proximité de l’utilisateur. Destiné à la gestion centralisée des appareils HomeKit (éclairage, caméras, thermostats), il pourra également être utilisé pour des appels vidéo et se fixer sur un mur, un support, ou un bras robotisé pour un usage plus flexible. En savoir plus…
Ethereum : la course aux layer 2
La singapourienne ENS Labs, qui a créé le service Ethereum Name Service (ENS), un système décentralisé qui simplifie l'utilisation des adresses Ethereum en les remplaçant par des noms de domaine lisibles, vient d'annoncer le lancement de Namechain.
Ce réseau vise à réduire les coûts et à améliorer la vitesse des transactions pour l’enregistrement de noms de domaine décentralisés. Prévu pour fin 2025, Namechain sera compatible avec la première version d’ENS (ENSv1). Il offrira aux utilisateurs une expérience identique, mais avec des frais de transactions réduits.
Namechain sera basée sur des zero-knowledge rollups, des solutions de layer 2 au-dessus d’Ethereum, qui regroupent plusieurs transactions en une seule et utilisent des preuves cryptographiques pour vérifier leur validité sans révéler les détails, permettant ainsi une scalabilité accrue et une confidentialité renforcée.
À SURVEILLER : Le prix du gaz. Namechain s'inscrit dans une tendance où des entreprises comme Uniswap et Coinbase développent aussi leurs propres réseaux layer 2 pour désengorger Ethereum. The Merge n’a pas suffi (lire Qant du 13 avril 2023).
Kaiko, Vinter
Kaiko s’offre Vinter • Kaiko, un fournisseur de données et d'analyses pour le marché des cryptomonnaies, a acquis Vinter, une start-up suédoise spécialisée dans les indices cryptographiques et réglementée par l'Autorité européenne des marchés financiers (ESMA). Le montant de l’acquisition n’a pas été révélé, mais cette opération valorise Kaiko à environ 200 millions de dollars. En savoir plus…
LucidSim : une IA générative pour entraîner des robots en milieu virtuel
Des chercheurs du MIT ont développé LucidSim, un système d'IA générative qui permet aux robots d'apprendre à naviguer dans des environnements variés en les formant dans un monde virtuel. Grâce à ce procédé, ces machines acquièrent des compétences transférables au monde réel sans entraînement préalable sur le terrain.
Une équipe de chercheurs en robotique et en ingénierie du MIT (au sein du laboratoire CSAIL et de l'Institute for AI and Fundamental Interactions) a mis au point un système d'IA générative nommé LucidSim pour entraîner des robots à se déplacer dans des environnements réels. Ce système permet aux robots de traverser des terrains complexes et de contourner des obstacles sans nécessiter d’entraînement préalable dans le monde réel. Cette avancée, présentée la semaine dernière lors de la Conference on Robot Learning à Munich, repose sur l’utilisation d’images générées par IA et d’un simulateur physique pour permettre aux robots d’apprendre à naviguer dans des environnements variés.
• Dans un contexte politique et économique nouveau, OpenAI ouvre sa filiale française et propose aux États-Unis un plan d'infrastructure IA. • Le MIT propose un entraînement virtuel pour les robots, basé sur l'IA générative.
OpenAI face au nouveau contexte politique et technologique
La filiale française d’OpenAI ouvre ses portes à Paris. Au même moment, ou presque, sa maison-mère présente un “Pacte pour l'IA” aux États-Unis. Avec en toile de fond l’intelligence artificielle générale (AGI), les agents d’IA Operator et le modèle Orion.
La voie vers l'AGI est " clairement tracée " pour Sam Altman. • Source : Y Combinator
Ce soir, la filiale française d’OpenAI fête son ouverture, sous l’égide de Clara Chappaz, secrétaire d’État chargée de l'Intelligence artificielle et du Numérique. Et cette nuit, sa maison-mère californienne a présenté à Washington un ambitieux “Pacte nord-américain pour l’IA”, un schéma directeur pour développer l’infrastructure électrique et les datacenters aux États-Unis. Le document prévoit d’étendre le pacte à l’international, pour constituer une “alliance de l’IA” autour des États-Unis.