Qant: Révolution cognitive et Avenir du numérique

Chaque jour, les tendances de la tech et l'IA par Jean Rognetta et Maurice de Rambuteau

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Par QANT: Révolution cognitive et Avenir du numérique
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Des lunettes et des voix : ce qu'il faut attendre de Meta Connect

Hong Kong étudie l’IA pour son dollar numérique • RAM AI montre l’efficacité des petits modèles d'IA de petite taille dans la prédiction des mouvements boursiers • Pour Sam Altman, l’IA va résoudre tous les problèmes de l'humanité • Voulez-vous boxer contre un robot ? • Bienvenue dans Qant, mercredi 24 septembre 2024.

« Le progrès est devant nous, à condition de dépasser sa propagande » Paul Virilio

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  • Ce soir, Meta devrait présenter à sa conférence Connect des avancées sur les lunettes intelligentes Ray-Ban, qui se sont vendues à plus d’un million d’exemplaires depuis la conférence de l’an dernier, ainsi qu’un nouveau casque de réalité mixte plus abordable.

  • La troisième version des Ray-Ban Meta devrait intégrer des améliorations audio et vidéo, ainsi que de nouvelles capacités en intelligence artificielle. Cela ira de pair avec les nouvelles capacités vocales de Meta AI, également disponibles dans les applications sociales du groupe, Facebook, Instagram, Threads et Whatsapp (mais pas en Europe, pour cause de conflit sur l’utilisation des données).

  • Cinq égéries auraient été sélectionnées pour cette IA vocale : Judi Dench, Kristen Bell, John Cena, Awkwafina et Keegan-Michael Key. À la différence de Scarlett Johansson par Open AI, elles seront sans doute rémunérées.

  • Le Meta Quest 3S, un casque de réalité mixte plus abordable, devrait également être présenté. Doté de la même puissance que le Quest 3, il serait proposé à 299 $ (environ 280 €). Le Quest3 128 go, deux fois plus cher, pourrait être arrêté.

  • À SURVEILLER : Orion. Héritage du métavers, l’offre de Meta reste très orientée à la confluence de l’intelligence artificielle et des expériences immersives. Et pour cause : alors qu’OpenAI s’allie à Apple et Google déploie son IA sur tous les téléphones Android, Meta est contraint de chercher une plateforme alternative. Le partenariat annoncé la semaine dernière avec EssilorLuxottica plaide en ce sens, ainsi que le projet Orion de lunettes A/R avancées.

Hong Kong étudie l’IA pour son dollar numérique

  • L'Autorité monétaire de Hong Kong (HKMA) a lancé la deuxième phase de son projet de dollar numérique (e-HKD) avec 21 institutions financières participant à 11 cas d'utilisation. Le projet, désormais nommé Project e-HKD+ se concentre sur la tokenisation des actifs, la programmabilité et les paiements hors ligne.

  • La HKMA a également ouvert une expérimentation (“sandbox “) dédiée à l'intelligence artificielle, pour explorer des applications en gestion des risques, mesures anti-fraude et expérience client.

  • À SURVEILLER. L'usage de l'intelligence artificielle pourrait démultiplier le potentiel de la monnaie programmable. Mais aussi les difficultés en matière de régulation et de sécurité des données.

Et par ailleurs : Irlande, Canada

  • Le crépuscule du dollar canadien numérique • La Banque du Canada a annoncé qu'elle suspendait son projet de monnaie numérique pour se concentrer sur la recherche et le développement des systèmes de paiement, en raison de l'importance croissante des questions liées aux infrastructures de paiement et aux projets transfrontaliers. En savoir plus…

  • L’Irlande croit à Mica • La Banque centrale d'Irlande multiplie les déclarations pour indiquer que le cadre réglementaire européen Mica démocratiser l'accès aux services financiers en crypto, en mettant l'accent sur l'innovation sécurisée et l'inclusivité financière. La bonne monnaie chasserait-elle la mauvaise ? En savoir plus…

Libérer le potentiel de l’IA pour tous

Le monde a une occasion unique d'exploiter l'intelligence artificielle pour atteindre les objectifs de développement durable des Nations unies, favoriser les percées scientifiques et alimenter la croissance économique. Mais pour réaliser ce potentiel, la communauté internationale doit favoriser un écosystème de l'IA plus inclusif et plus équitable.

Par Carme Artigas et James Manyika, co-présidents de l’organe consultatif de haut niveau des Nations Unies sur l’IA.

Carme Artigas, coprésidente de l'organe consultatif de haut niveau des Nations unies sur l'IA.

« Comme la machine à vapeur et l'électricité, l'intelligence artificielle est une technologie transformatrice et fondamentale. Si elle est développée à son plein potentiel, l'IA peut créer des opportunités pour les gens du monde entier, permettre aux entreprises, petites et grandes, de stimuler la croissance économique, de faire progresser la science et d'aider l'humanité à faire des progrès significatifs vers la réalisation des objectifs de développement durable (ODD) des Nations unies. Mais pour réaliser le potentiel de l'IA, il faut s'attaquer aux risques, aux complexités et aux inégalités qui limitent actuellement l'accès à ses avantages. »

Gaudi ne sauvera pas Intel

  • Intel a annoncé le lancement des puces Xeon 6 et Gaudi 3, conçues pour l'intelligence artificielle et l'informatique haute performance.

  • Le Xeon 6 propose une amélioration significative des performances avec des cœurs de type P, tandis que le Gaudi 3 se destine aux applications d'intelligence artificielle générative, en concurrence directe avec les puces H100 de Nvidia et MI300X d'AMD.

  • À SURVEILLER. Le retard pris par Intel dans l’IA semble le condamner à devenir un fabricant à façon, comme TSMC. Qualcomm envisage publiquement une acquisition alors qu’Apollo Global Management tente de structurer un investissement de plusieurs milliards d'euros pour soutenir le plan de redressement du CEO d'Intel, Pat Gelsinger. Les grandes manœuvres ont commencé.

Objectif : Dieu

  • Sam Altman, co-fondateur et CEO d'OpenAI, affirme dans un billet de blog que l'intelligence artificielle générera une prospérité inimaginable et résoudra des problèmes mondiaux comme la crise climatique. 

  • Il célèbre le succès du deep learning et annonce le début de « l’ère de l'Intelligence », avec des progrès scientifiques majeurs à venir, et prédit une arrivée de la super intelligence générale « dans quelques milliers de jours »

  • Altman indique que des avancées comme la création de colonies spatiales ou la compréhension complète des lois de la physique deviendront possibles dans les prochaines décennies. 

  • À SURVEILLER. La déclaration n'est pas sans rappeler le « manifeste techno-optimiste » publié à l'automne dernier par le pionnier d'Internet Marc Andreessen, qui présentait l'IA comme la solution à tous les problèmes du monde (lire Qant du 18 octobre 2023). Silicon Valley retrouve ici ses accents les plus messianiques.

Et par ailleurs :

Emmanuel Hauptmann : « Pour l’analyse du newsflow, les mini-IA jouent dans la cour des grands »

Hier, Qant analysait l’état de la recherche et montrait comment les LLMs transforment l'analyse financière en permettant des prédictions directes des rendements boursiers à partir des flux d'actualités, surpassant les méthodes traditionnelles basées sur les scores de sentiment. Aujourd’hui, rencontre avec l’un des auteurs cités, Emmanuel Hauptmann.

Emmanuel Hauptmann, Ram AI

Qant. RAM AI est née dans l'ère du big data et du machine learning. Quel rôle ont ensuite joué les réseaux de neurones et le deep learning dans votre approche ?

Emmanuel Hauptmann. En 2007, nous avons commencé avec des stratégies basées sur des arbres de décision, cherchant à identifier les critères qui faisaient la force d'un profil d'alpha intéressant, un peu à la manière d'un stock picker. Cependant, à mesure que le nombre de données à traiter augmentait, nous avons commencé à intégrer des sources d'informations supplémentaires comme le sentiment, le positionnement et l'ESG. Rapidement, la quantité d'inputs a dépassé ce qu'une approche quantitative traditionnelle pouvait gérer efficacement. C'est à ce moment que nous avons fait le saut vers le deep learning, qui permet de traiter simultanément des centaines de variables et d'identifier les sociétés avec le plus fort potentiel de rendement. Le deep learning repose sur des réseaux de neurones artificiels capables de détecter des relations non linéaires entre différents signaux, ce qui enrichit considérablement notre capacité d'analyse.

Nadia, robot humanoïde et boxeuse en VR

Nadia, un robot humanoïde, s'entraîne à la boxe en temps réel grâce à une interface de réalité virtuelle.

Le robot humanoïde Nadia, développé par l'Institut pour la Cognition Humaine et Machine (IHMC) de l’université de Floride occidentale, en collaboration avec la start-up de Floride Boardwalk Robotics, a récemment été présenté dans une vidéo où il pratique la boxe grâce à un système de capture de mouvement en réalité virtuelle. Contrôlé à distance par un ingénieur équipé de lunettes VR, Nadia reproduit avec précision les mouvements du technicien, démontrant ainsi les capacités de téléopération avancées qui permettent de diriger ses bras et ses jambes en temps réel.

EN EXCLUSIVITÉ POUR LES ABONNES :

• Assemblée Générale de l’ONU : les coprésidents du groupe sur l’IA plaident pour un écosystème inclusif pour exploiter le potentiel de l’IA en faveur des objectifs de développement durable et de la croissance économique mondiale.
• IA et Finance, II : Pour prévoir le comportement des marchés financiers, le deep learning peut traiter des centaines de variables et analyser des données complexes, notamment des newsflows, afin de prédire les rendements des actions avec précision.
• Le robot humanoïde Nadia exécute des mouvements de boxe guidée par un ingénieur en réalité virtuelle.

Libérer le potentiel de l’IA pour tous

Le monde a une occasion unique d'exploiter l'intelligence artificielle pour atteindre les objectifs de développement durable des Nations unies, favoriser les percées scientifiques et alimenter la croissance économique. Mais pour réaliser ce potentiel, la communauté internationale doit favoriser un écosystème de l'IA plus inclusif et plus équitable.

Par Carme Artigas et James Manyika, co-présidents de l’organe consultatif de haut niveau des Nations Unies sur l’IA.

James Manyika, président de la recherche, de la technologie et de la société chez Google et Alphabet

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