Qant: Révolution cognitive et Avenir du numérique

Chaque jour, les tendances de la tech et l'IA par Jean Rognetta et Maurice de Rambuteau

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Par QANT: Révolution cognitive et Avenir du numérique
18 avr. · 4 mn à lire
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Haro sur les cyber-pervers armés d'IA

Meta et le gouvernement britannique se mobilisent contre les deepfakes sexuels • Boston Dynamics bifurque de l’hydraulique à l’électrique pour son robot Atlas • Amazon se lance à la poursuite de l’IA de Spotify • EY loge des contrats d’entreprises sur la blockchain • Bienvenue dans Qant, mercredi 17 avril 2024.

« Le progrès est devant nous, à condition de dépasser sa propagande » Paul Virilio

Chaque jour, les journalistes de Qant illustrent les tendances de fond qui animent la tech. Ils s’appuient sur Kessel Média et utilisent l’IA générative depuis mars 2022.

L’ÉVÉNEMENT

La difficile chasse aux deepfakes sexuels

Alors que les cas d’images à caractère sexuel générées par IA se multiplient – représentant notamment des enfants –, le gouvernement britannique et Meta tentent de combattre le phénomène.

“La multiplication des deepfakes frappe les femmes et les enfants” (Qant, M. de R. avec Midjourney)“La multiplication des deepfakes frappe les femmes et les enfants” (Qant, M. de R. avec Midjourney)

Après le revenge porn, voici que se répand sur les réseaux sociaux la création d’images pornographiques pour nuire à des femmes voire à des enfants. Le Centre national pour les enfants disparus et exploités (NCMEC) américain a reçu presque 5 000 signalements d’abus de ce genre l’an dernier. Les images sont souvent utilisées à des fins d’extorsion, ou pour nuire à des femmes célèbres.

Pendant que le Conseil de surveillance éthique de Meta consulte pour s’assurer que les plateformes de l’opérateur ne discriminent pas selon l’origine ethnique des femmes victimes de ces agissements, le gouvernement britannique s’est résolu à légiférer. La création de deepfakes à caractère sexuel par l’intelligence artificielle rendra ceux qui les produisent passibles d’amendes et de peines de prison, qu’ils les diffusent ou non. 

On attend la France. 

L’INTÉGRALITÉ DE CET ARTICLE EST DISPONIBLE EN FIN DE LETTRE

L’ESSENTIEL : Amazon, AMD, Boston Dynamics, Ernst & Young, Evolution Equity, Google, LogiTech

ROBOTS

Atlas est mort, vive Atlas

La version hydraulique du robot humanoïde de Boston Dynamics vient de laisser sa place à un nouvel Atlas, aux actionneurs entièrement électriques.

Jamais en retard d’une pirouette de communication, le pionnier de la robotique autonome Boston Dynamics a tout d’abord présenté la “mise à la retraite” de son robot humanoïde Atlas (voir vidéo ci-dessus) puis, le lendemain, une nouvelle version de son robot emblématique, désormais doté d’actionneurs électriques et non hydrauliques (vidéo ci-dessous). Le nouvel Atlas adopte ainsi une structure plus légère et une motorisation électrique, pour s’aligner avec les designs plus légers de ses concurrents, comme le Figure 01 (lire Qant du 19 octobre 2023), le Digit d'Agility (lire Qant du 12 mars) et l’Apollo d'Apptronik (lire Qant du 19 mars).

Cette évolution vise à intégrer le robot dans des applications industrielles concrètes. La phase de test pilote est prévue pour débuter l'année prochaine dans les installations de Hyundai, propriétaire de Boston Dynamics depuis 2021, avec pour objectif une production à plus grande échelle dans les années suivantes. 

Le choix du tout électrique

D’après le constructeur, le nouvel Atlas est conçu pour améliorer la productivité et l'efficacité dans des environnements industriels grâce à ses capacités de mouvement améliorées et sa faculté à effectuer des tâches qui requièrent une grande précision. Le robot est capable de se relever seul après une chute, un atout majeur pour maintenir la continuité dans les environnements de travail exigeants.

Le passage de l'hydraulique à l'électrique est loin d'être anecdotique. Les actionneurs hydrauliques sont en effet plus puissants, ce qui les rend par exemple utiles pour faire soulever de lourdes charges par des robots, mais également plus complexes et coûteux. Leurs homologues électriques, plus légers et moins encombrants, permettent d'imiter de près les mouvements humains car ils fournissent au robot une plus grande précision et flexibilité dans les mouvements. 

Le choix de l'électrique rapproche le nouveau robot Atlas de l’humain. Et Boston Dynamics de l’effet de mode.

Pour en savoir plus :

INTELLIGENCE ARTIFICIELLE

«Nous ne communiquons pas nos chiffres précis, mais nous allons investir plus de 100 milliards de dollars dans l'IA»

Les investissements de Google en intelligence artificielle dépasseront également 100 milliards de dollars, selon Demis Hassabis, CEO de DeepMind. Il réagissait ainsi à l'évocation du superordinateur Stargate à 100 milliards de Microsoft et OpenAI (lire Qant du 2 avril), lors d'une conférence TED à Vancouver.

Pour en savoir plus: Bloomberg, Pymnts

  • Un milliard de plus pour l’IA • Le capital-risqueur new-yorkais Evolution Equity Partners vient de lancer un nouveau fonds de 1,1 milliard de dollars (1 milliard d'euros) dédié à la cybersécurité et à l'IA, avec des investissements allant de 20 à 150 millions de dollars dans des entreprises du secteur. Ce fonds, le troisième du genre chez Evolution, a déjà investi dans 15 entreprises et vise jusqu'à 30 investissements. Le fonds se concentrera principalement sur l'Amérique du Nord, l'Europe et Israël, tout en intégrant des critères ESG dans ses processus d'investissement.
    Pour en savoir plus:
    Techcrunch

  • Amazon Music en contrepoint de Spotify  • Amazon Music a rendu disponible en version bêta aux États-Unis Maestro, un créateur de playlists par IA. Les utilisateurs peuvent créer des playlists en utilisant des invites textuelles ou des emojis, et partager avec d’autres les listes générées. Maestro est disponible uniquement via l'application Amazon Music, avec différentes fonctionnalités accessibles selon le type d'abonnement. L'initiative d'Amazon Music vient répondre à celle de Spotify plus tôt ce mois-ci, qui a également lancé une fonctionnalité de playlists personnalisées grâce à l'IA (lire Qant du 9 avril).
    Pour en savoir plus:
    The Verge

  • AMD prépare l’IA sur PC • AMD vient de lancer de nouveaux processeurs AMD Ryzen PRO 8040 Series et AMD Ryzen PRO 8000 Series, conçus pour les ordinateurs portables professionnels et les postes de travail. Ces puces permettent d'exécuter des modèles de langage et des applications IA directement sur un ordinateur portable. Elles seront disponibles dans les produits HP et Lenovo dès le deuxième trimestre 2024.
    Pour en savoir plus:
    Reuters

  • Une souris pour ChatGPT • Logitech vient d’ajouter un bouton dédié à l’IA sur certaines de ses nouvelles souris. Il permet aux utilisateurs de générer rapidement des commandes pour ChatGPT, avec des invites prédéfinies pour reformuler des textes, résumer des communiqués de presse, ou créer des images.
    Pour en savoir plus:
    The Verge

MONNAIES NUMÉRIQUES ET BLOCKCHAINS

  • EY signe des contrats sur la blockchain • Ernst & Young vient de lancer le EY OpsChain Contract Manager, une solution de gestion de contrats d'entreprise basée sur la blockchain Ethereum. Cette plateforme permet de synchroniser les données entre partenaires commerciaux et d'exécuter les conditions contractuelles via des smart contracts sur la blockchain, optimisant ainsi la précision et réduisant les coûts et le temps de gestion des contrats jusqu'à 90%. Elle intègre des preuves à divulgation nulle pour la confidentialité.
    Pour en savoir plus:
    Silicon Angle

SÉCURITÉ

  • Plus de robots pour l’US Army • L'armée américaine envisage d'introduire des pelotons de drones et de robots dans ses brigades blindées de combat. Si la décision est confirmée, elle devrait marquer une augmentation significative de l'utilisation de systèmes robotiques et autonomes (RAS) sur le théâtre des opérations. Après la cavalerie, les pelotons RAS pourraient être étendus à d'autres types de forces terrestres.
    Pour en savoir plus:
    Defense One

ÉDITION PREMIUM

En exclusivité pour les abonnés :

  • Sur les réseaux sociaux, des images pornographiques générées par l’IA s’en prennent aux femmes et aux enfants. La Grande-Bretagne va légiférer et Meta consulte.

La difficile chasse aux deepfakes sexuels

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