Avec o1, ChatGPT s'ouvre au raisonnement
OpenAI lance Strawberry/o1 et Mistral, un modèle multimodal • Blockchain et guerre des banques • Nuro s'invite dans la voiture autonome • Avec l'IA, la Chine exporte des technologies de surveillance • En France, la formation bascule dans l'IA avant l'éducation • Bienvenue dans Qant, vendredi 13 septembre 2024.
« Le progrès est devant nous, à condition de dépasser sa propagande » Paul Virilio
ChatGPT o1, des fraises sans les sucrer
Cette nuit, OpenAI a lancé o1, un modèle d’IA capable de résoudre des problèmes complexes avec un raisonnement amélioré. Il correspond au projet Strawberry que nous avions analysé pendant l'été et dérive de Q*.
OpenAI a annoncé hier soir le lancement d'un nouveau modèle d’intelligence artificielle, baptisé o1. Conçu pour répondre à des questions plus complexes avec des capacités de raisonnement “chain-of-thought” facilitées, o1 promet une meilleure résolution de problèmes en plusieurs étapes et une production de code plus efficace que ses prédécesseurs. Il s’accompagne également d’une version plus accessible, appelée o1-mini, destinée à un usage moins coûteux. o1 reste en effet onéreux : il coûte 15 $ (environ 14 €) pour un million de tokens en entrée et 60 $ (environ 56 €) pour un million de tokens en sortie, un tarif bien plus élevé que celui du modèle GPT-4o.
o1, informatique
Le modèle o1 intègre une méthode d’apprentissage par renforcement et découpe les problèmes étape par étape. Il surpasse GPT-4o dans la résolution de problèmes mathématiques avancés et lors de compétitions de programmation en ligne. OpenAI admet cependant que le problème des hallucinations n’est pas encore résolu. o1 est moins performant que GPT-4o sur les questions factuelles et ne peut ni naviguer sur le web, ni traiter des fichiers ou des images.
Pour en savoir plus:
La saison des fraises s’ouvre pour OpenAI, Qant, 12 septembre 2024
La soupe aux fraises de Sam Altman, Qant, 30 août 2024
Derrière l’éviction express de Sam Altman, Q* et le spectre de l’AGI, Qant, 23 novembre 2023
La blockchain et le cheval de Troie
JPMorgan Chase prévoit de renforcer son activité bancaire en Suisse, en s'appuyant sur des services basés sur la blockchain pour attirer de nouvelles entreprises clientes.
En Allemagne, Siemens s’appuie déjà sur les services blockchain de la banque américaine pour la gestion de sa trésorerie. JPMorgan, qui compte toutes les grandes entreprises suisses parmi ses clients, espère que son exemple fera tache d’huile.
À SURVEILLER. Après le rachat de 9 % de l’allemande Commerzbank par l’italienne Unicredit, l’Europe bruisse de rumeurs sur l’ouverture d’une nouvelle saison de consolidation interbancaire, notamment parmi les 1 300 banques allemandes. Il semblerait opportun que la tech, et notamment la blockchain.
Et par ailleurs :
Le gouvernement britannique a introduit un projet de loi visant à donner un statut juridique aux crypto-actifs, y compris les NFT, permettant ainsi à ces actifs numériques de bénéficier de droits de propriété personnelle. En savoir plus…
Selon un rapport de Chainalysis, les paiements en stablecoins à Singapour ont atteint un record de près d'un milliard de dollars (907 millions d'euros) au deuxième trimestre 2024, principalement en raison des transactions effectuées chez les commerçants, bien que cela représente encore une petite fraction des flux de paiements totaux. En savoir plus…
Mistral souffle sur des images
La startup française Mistral a lancé Pixtral 12B, son premier modèle multimodal capable de traiter des images et du texte.
Le modèle, de 12 milliards de paramètres, d'une taille de 24 Go, peut répondre à des questions sur des images de toute taille, via des URL ou des images encodées en base64.
Disponible sur GitHub et Hugging Face sous licence Apache 2.0, Pixtral 12B peut être téléchargé et ajusté sans restrictions.
À SURVEILLER. Le lancement prochain de Pixtral 12B sur les plateformes de Mistral Le Chat et La Plateforme.
Et par ailleurs :
Adobe lancera cette année un nouvel outil d'IA générative pour la création et l'édition de vidéos, appelé Adobe Firefly Video Model, qui permettra de générer des clips vidéo à partir de textes ou d'images et sera disponible en version bêta. En savoir plus…
Google a annoncé l'ajout de la fonctionnalité Audio Overview à son application d'IA de prise de notes NotebookLM, permettant désormais aux utilisateurs d'écouter des explications audio de documents complexes qu'ils ont téléchargés. En savoir plus…
L’hémorragie continue chez OpenAI. Alexis Conneau, le chercheur qui a créé l’interface vocale de GPT-4o, a annoncé son départ pour lancer sa propre start-up. En savoir plus…
IA, Éducation, Formation et compte-rendu
L'intelligence artificielle bouleverse l'éducation et la formation. Hier matin, experts, enseignants et entrepreneurs ont débattu de ses enjeux lors de la matinale Qant au palais Brongniart à Paris.
Comment former et éduquer à l'heure de l'IA ? Avocats, fondateurs de start-ups et investisseurs ont tenté de répondre à cette épineuse question à l'occasion de la matinale « IA, éducation et formation » organisée jeudi 12 septembre en partenariat avec La Place. Le premier constat fait par l'ensemble des intervenants est clair : l'IA est incontournable, et il est essentiel pour le secteur de l'éducation et de la formation d'affronter frontalement les défis qu'elle apporte. « L'IA sera partie intégrante des métiers des générations futures. Il est essentiel que l'outil soit mis à disposition des élèves pour qu'ils y soient familiarisés avec un esprit critique » affirme Elise Dufour, avocate associée du cabinet Bignon Lebray spécialisée en droit du numérique.
La Chine exporte son État de surveillance de l'IA
Par David Y. Yang (MIT), Martin Beraja (Harvard) et Noam Yutchman (Oxford).
Le commerce ne favorise pas toujours la démocratie ou la libéralisation des régimes. En matière de tech et d’IA, les liens de la Chine avec les pays en développement semblent produire l'effet inverse.
« La Chine dispose d'un avantage comparatif dans le domaine de l'IA à reconnaissance faciale. Elle exporte vers deux fois plus de pays que les États-Unis »
« Les autocraties et les démocraties faibles sont plus susceptibles d'importer de la Chine de l'IA à reconnaissance faciale. Alors que les États-Unis exportent principalement cette technologie vers des démocraties matures »
« Les importations d'IA de surveillance sont associées à des élections moins équitables, moins pacifiques et moins crédibles dans l'ensemble. »
Nuro se lance dans la voiture autonome
Nuro, une start-up californienne connue pour ses robots de livraison, propose désormais la licence de sa plateforme d’autonomie basée sur l’IA, baptisée Nuro Driver, aux fabricants d'équipements automobiles et aux fournisseurs de solutions de mobilité. Au niveau 4 de la conduite autonome, elle s’établit donc comme un rival pour Alphabet/Waymo, loin devant Tesla.
EN EXCLUSIVITÉ POUR LES ABONNES :
• L'IA offre des opportunités pour personnaliser l’apprentissage, mais son intégration dans l'éducation et la formation nécessite de la prudence et une bonne dose d’acculturation.
• La Chine étend son influence en exportant ses technologies de surveillance par IA, notamment vers des régimes autocratiques et des démocraties fragiles, risquant de consolider ces systèmes au détriment des libertés démocratiques.
• Connue pour ses véhicules autonomes de livraison, Nuro souhaite désormais intégrer sa technologie dans les voitures grand public et potentiellement s'associer à des opérateurs de robotaxis.
IA, Éducation, Formation et compte-rendu
L'intelligence artificielle bouleverse l'éducation et la formation. Hier matin, experts, enseignants et entrepreneurs ont débattu de ses enjeux lors de la matinale Qant au palais Brongniart à Paris.
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