Le leader américain des cryptos s’allie à Shopify, Stripe et American Express • Multiverse propose une méthode efficace de compression des modèles d’IA • Les poupées Barbie intégreront ChatGPT • Pour garder la confiance des patients, les IA médicales doivent anticiper l’AI Act • Bienvenue dans Qant, lundi 16 juin 2025.


« Le progrès est devant nous, à condition de dépasser sa propagande » Paul Virilio
La canadienne Shopify, une plateforme de commerce en ligne leader aux États-Unis et troisième dans le monde, permet désormais à ses clients commerçants d’accepter les paiements en stablecoin dans 34 pays, grâce à un partenariat avec Coinbase et Stripe.
Le stablecoin choisi est l’USDC de Circle, qui est le principal jeton réglementé ; les paiements auront lieu via la blockchain Base, avec une conversion automatique en devise locale pour les commerçants.
Shopify et Coinbase ont mis au point un Commerce Payments Protocol, destiné à gérer les aspects complexes des paiements en ligne, comme les remboursements et les litiges.
L’activation des paiements en USDC sera d’abord proposée à un groupe restreint aux États-Unis, avant une extension progressive à tous les commerçants américains et européens.
EN FILIGRANE : Du distributeur au consommateur. Coinbase a également lancé aux États-Unis sa première carte de crédit en partenariat avec American Express. Les détenteurs de la carte pourront recevoir entre 2 % et 4 % de cashback en bitcoin à partir de l’automne. Elle propose en outre une réduction à zéro des frais de trading et des récompenses de staking.
À SURVEILLER : Au-delà du bitcoin. Avec 100 millions de clients dans une centaine de pays, Coinbase est le premier échange crypto aux États-Unis, et le deuxième dans le monde après Binance. La plateforme est le premier dépositaire mondial de bitcoins : presque deux fois les réserves de Strategy (85 milliards de dollars contre 46 milliards). Mais au lieu de surfer sur la bulle, comme la japonaise Metaplanet ou le français The Blockchain Group, elle se diversifie avec entrain. Au premier trimestre, ses recettes issues des abonnements et services ont atteint 698 millions de dollars contre 1,26 milliard pour le trading.
La healthtech à l’heure de l’AI Act. • Qant, M. de R. avec GPT-4o
Le règlement européen sur l’intelligence artificielle (AI Act) est entré en vigueur le 1er août 2024, mais ses dispositions sur la santé ne s’appliqueront qu’à partir d’août 2026. À mi-chemin de ce délai de grâce, dix chercheurs européens appellent à anticiper les échéances, en intégrant dès aujourd’hui les principes d’éthique et de « confiance » au cœur des pratiques de conception et de déploiement des systèmes. Une conformité de façade, centrée sur la minimisation du risque juridique, conduirait au contraire à la rigidification des processus cliniques, perte de confiance du public, et occultation des risques éthiques réels.
Multiverse Computing a annoncé une levée de fonds de 189 millions d’euros en série B pour accélérer le déploiement de sa technologie CompactifAI.
CompactifAI permet de réduire jusqu’à 95 % la taille des modèles de langage tout en conservant leur performance.
Les versions compressées de modèles open source comme Llama 4 Scout, Llama 3.3 70B, Mistral Small 3.1 ou bientôt DeepSeek R1 sont entre 4 et 12 fois plus rapides,- que les modèles d’origine, avec une réduction des coûts d’inférence de 50 % à 80 %.
Ces modèles, appelés "Slim", peuvent ainsi fonctionner sur le cloud, sur site, ou directement sur des PC, téléphones, voitures, drones, voire des Raspberry Pi, selon leur niveau de compression.
La société revendique 160 brevets et 100 clients dans le monde, dont Iberdrola, Bosch et la Banque du Canada.
Le tour de table inclut Bullhound Capital, HP Tech Ventures, Forgepoint Capital et Toshiba.
La méthode, inspirée du calcul quantique, se base sur les réseaux de tenseurs, illustrés dans un article de recherche de l’an dernier.
À SURVEILLER : Le marché de l’inférence IA, évalué à 106 milliards de dollars, qui pourrait être bouleversé par une méthode efficace de compression, qui réduit les besoins en matériel et les coûts de déploiement de l’IA, et qui pourrait en conséquence accélérer encore son adoption.
À Noël, Barbie aura-t-elle la parole ? • Mattel a conclu un partenariat avec OpenAI pour intégrer l’intelligence artificielle dans la conception de ses jouets et produits dérivés, sans céder ses droits de propriété intellectuelle. La première création issue de cette collaboration devrait être annoncée d’ici la fin de l’année. L’IA pourrait servir à rendre d’autres jouets interactifs, comme la Magic 8 Ball ou les cartes Uno, voire à créer des assistants numériques inspirés de personnages comme Polly Pocket. En savoir plus…
L’IA prédira les cyclones avec précision • DeepMind a dévoilé un nouveau modèle d’intelligence artificielle capable de prédire avec une précision inédite la trajectoire et l’intensité des cyclones tropicaux, domaine où les modèles météorologiques traditionnels peinent depuis des décennies. Présenté via la plateforme Weather Lab, le système produit jusqu’à 50 scénarios sur 15 jours en une minute, contre plusieurs heures pour les modèles classiques. Développé en partenariat avec le National Hurricane Center, il est le premier modèle IA intégré à la chaîne opérationnelle d’alerte aux ouragans. En savoir plus…
La très indiscrète Meta AI • Lancée fin avril, l’application Meta AI fait l’objet de vives critiques en raison de problèmes de confidentialité : des milliers d’utilisateurs y publient involontairement des conversations privées, incluant questions sensibles, données personnelles ou enregistrements audio. Des messages évoquant des délits, des noms complets ou des adresses ont été rendus publics, certains provenant d’utilisateurs connectés via leur compte Instagram. Meta n’a pas commenté publiquement la situation, alors que l’application compte déjà 6,5 millions de téléchargements. En cause : l’interface permet de partager les échanges via un bouton peu explicite, sans informer clairement sur les paramètres de visibilité. En savoir plus…
Un jour, mon Siri viendra… • Apple prévoit désormais de lancer la nouvelle version de Siri au printemps 2026 et non à l’automne 2025, selon Bloomberg. Elle a été présentée comme imminente lors de la conférence développeurs de juin 2024, En savoir plus…
Aperçu du règlement européen sur l'IA par rapport aux cadres réglementaires existants en matière de soins de santé. • John Bandt Brodersen et al.
Le règlement européen sur l’intelligence artificielle (AI Act) est entré en vigueur le 1er août 2024, mais ses dispositions sur la santé ne s’appliqueront qu’à partir d’août 2026. À mi-chemin de ce délai de grâce, dix chercheurs européens appellent à anticiper les échéances, en intégrant dès aujourd’hui les principes d’éthique et de « confiance » au cœur des pratiques de conception et de déploiement des systèmes. Une conformité de façade, centrée sur la minimisation du risque juridique, conduirait au contraire à la rigidification des processus cliniques, perte de confiance du public, et occultation des risques éthiques réels.
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