Points de bascule

Les robotaxis déclenchent des polémiques à San Francisco mais pas ailleurs : tout comme pour la synthèse vocale, la technologie arrive à maturité. Quant au dollar numérique, l'Australie montre la voie à l'Amérique. Bienvenue dans Qant, vendredi 25 août.

« Le progrès est devant nous, à condition de dépasser sa propagande » Paul Virilio

Chaque jour, les journalistes de Qant illustrent les tendances de fond qui animent la tech. Pour cela, ils s’appuient sur Kessel Média et utilisent l’IA générative depuis mars 2022. Les articles qui requièrent le plus de travail humain demandent un abonnement.

L’ESSENTIEL :
Cruise, Microsoft, Hugging Face, OpenAI, Waymo

ROBOTS

Un robotaxi pour Tobrouk (et San Francisco)

Tous les regards se portent désormais sur la Californie mais les villes américaines où Cruise (General Motors) et Waymo (Google) déploient leurs services commencent à se multiplier. Malgré les résistances, un point de basculement a été franchi.

Le 10 août dernier, la commission des services publics de Californie (CPUC) a approuvé deux résolutions permettant à deux entreprises, Cruise et Waymo, de proposer des courses payantes à leurs clients dans des véhicules autonomes. Auparavant, ces dernières avaient pu lancer leur flotte dans la ville californienne, mais de manière très limitée.

Dérivés des navettes autonomes disponibles depuis plusieurs années (voir, par exemple, le rapport de Qant sur le CES 2023), les robotaxis se meuvent de manière autonome dans un espace entièrement répertorié au préalable : ici la ville de San Francisco, mais aussi Phoenix dans l’Arizona, Austin au Texas et tout récemment Raleigh en Caroline du Nord. Ils ne sont donc pas pleinement autonomes et ne peuvent sortir des confins de la ville.

D’après leurs opérateurs, ils génèrent considérablement moins d’accidents que la conduite humaine, mais le nombre d’accidents augmente inévitablement au fur et à mesure que le nombre de véhicules croît. Après que les régulateurs de San Francisco ont approuvé l’exploitation commerciale des taxis sans chauffeur, plusieurs incidents ont mis en évidence des préoccupations de sécurité. En moins d'une semaine, plusieurs véhicules autonomes de Cruise, la filiale de General Motors, ont causé des incidents, notamment un accident avec un camion de pompiers et une voiture bloquant la circulation pendant 15 minutes. En conséquence, Cruise a dû provisoirement réduire de moitié le nombre de ses véhicules mis en service (à 200), et des fonctionnaires de San Francisco ont demandé un réexamen complet de la proposition d'expansion.

A San Francisco, les écologistes craignent pour les transports publics ; les chauffeurs de taxis, d’Uber et de Lyft pour leurs emplois. En conséquence, la mairie a demandé à la commission de convoquer une deuxième audience, sans que celle-ci n’y soit obligée. En revanche, à Phoenix, la zone de chalandise des robotaxis a été étendue ce printemps (lire Qant du 10 mai), sans soulever de protestations notables.

Sauf catastrophe saisissant l’imagination du public, le plan de marche des robotaxis semble ainsi inarrêtable. Après que les compagnies aient navigué l’écueil des protestataires de San Francisco et se soient ainsi assuré une visibilité mondiale, la concurrence entre les villes les aidera – comme pour Uber en son temps – à déployer leurs services aux Etats-Unis, puis à l’international. Deux intellectuels assis dans un robotaxi iront plus loin qu’un écolo qui marche.

Pour en savoir plus :

IA GÉNÉRATIVE

  • Hugging Face voit toujours plus grand : La start-up IA Hugging Face a été valorisée à 4,5 milliards de dollars pour un nouveau tour de financement de 235 millions de dollars souscrit par de grands acteurs technologiques tels que Salesforce, Google et Nvidia. Hugging Face, qui fournit une plateforme open-source pour construire des applications utilisant des technologies d'apprentissage automatique, utilisera ces fonds pour embaucher davantage et investir dans la technologie.
    Pour en savoir plus: Reuters

  • Microsoft fait tapis sur l’IA : Microsoft vient de lancer Azure ChatGPT, une version de ChatGPT privée et adaptée pour les entreprises, intégrée à la plateforme Azure, offrant des avantages tels que la confidentialité renforcée, un contrôle administratif accru et une intégration fluide aux données internes, visant à améliorer la productivité et l'efficacité opérationnelle. Le 25 juillet, l'entreprise annonçait un plan de dépenses agressif pour répondre à la demande croissante de ses nouveaux services d'intelligence artificielle. Les dépenses en capital de la société ont atteint un record de 10,7 milliards de dollars pour un seul trimestre, en hausse par rapport aux 7,8 milliards du trimestre précédent, principalement en raison de la construction de nouveaux centres de données pour soutenir l'IA.
    Pour en savoir plus: MarkTechPost, Reuters

  • Premières fuites sur Gemini : Selon The Information, le prochain modèle de Google, Gemini, pourra générer aussi bien du texte (comme GPT-4) et des images (comme Midjourney). Gemini a été entraîné sur un grand ensemble de transcriptions vidéo YouTube, et Google envisage de vendre l'accès à la technologie Gemini à des développeurs externes.
    Pour en savoir plus: Journal du Net, Analytics India

  • Les dérives de ChatGPT : Une étude menée par des chercheurs de Stanford et Berkeley a montré que les performances de GPT-4 ont considérablement diminué au fil du temps, notamment dans la résolution de problèmes mathématiques, la génération de code et la réponse à des questions sensibles. Une affirmation réfutée par Peter Welinder, VP chez OpenAI, qui explique sur X-Twitter “qu'utiliser GPT-4 de manière intensive pousse à remarquer des problèmes qu'on ne voyait pas auparavant".
    Pour en savoir plus: Peter Welinder, ZDNet

  • La Maison-Blanche s’active à la DefCon : Arati Prabhakar, directrice du Bureau de la Science, Technologie et Politique de la Maison-Blanche a annoncé lors de la conférence annuelle Defcon à Las Vegas, la mise en place accélérée d'un décret présidentiel (exectuvie order) pour adresser les risques posés par l'intelligence artificielle et fournir des directives aux agences fédérales sur son utilisation. Pendant la conférence, 2 200 participants ont tenté d'exposer les vulnérabilités des programmes d'intelligence artificielle, une pratique connue sous le nom de "red-teaming". Cette initiative avait le soutien de la Maison-Blanche, ainsi que de grandes entreprises comme Google, OpenAI et Meta, qui ont fourni des versions anonymisées de leurs modèles pour examen.
    Pour en savoir plus: New-York Times

AR-VR-XR-MÉTAVERS

  • Une combinaison pour “ressentir” la musique : Jay Alan Zimmerman, un compositeur sourd, a testé une combinaison haptique développée par la société "Music: Not Impossible", qui transforme la musique en vibrations spécifiques ressenties sur le corps de l'utilisateur. Cette technologie, initialement conçue pour permettre aux personnes sourdes ou malentendantes d'expérimenter la musique, est devenue plus accessible et a été présentée lors d'événements publics.
    Pour en savoir plus: The New York Times

BLOCKCHAINS

  • Yuga Labs sous le feu des critiques : Selon les informations de CNN, la société Yuga Labs, à l'origine de la collection NFT "Bored Ape Yacht Club", est sous le coup de deux plaintes collectives de différents investisseurs face à la chute de la valeur de ses créations. L'entreprise, la maison d’enchères Sotheby’s et certaines célébrités, comme Paris Hilton ou Justin Bieber, sont accusés de collusion pour gonfler artificiellement les prix.
    Pour en savoir plus: Mashable

QUANTUM

  • Le quantique au service de l’énergie solaire : Des chercheurs du laboratoire Oak Ridge dans le Tennessee ont utilisé un ordinateur quantique baptisé Quantinuum H1-1 pour trouver une molécule qui pourrait rendre les panneaux solaires plus efficaces. Pour y parvenir, ils ont développé des techniques pour réduire le temps de calcul et obtenir des résultats en quelques semaines au lieu de plusieurs mois.
    Pour en savoir plus: Phys Org

CORN FAKES : de la musique à la voix

AI, leave my voice alone

Des scientifiques recréent une chanson des Pink Floyd à partir de l’activité cérébrale de certains patients dans le but de redonner la parole aux “emmurés vivants”. Mais de nombreuses voix s’élèvent contre les IA qui donnent de la voix.

"Jouer de la musique grâce à son cerveau" (Midjourney)"Jouer de la musique grâce à son cerveau" (Midjourney)

Cet été, des chercheurs de l'Université de Californie à Berkeley ont reconstitué la chanson Another Brick in the Wall du groupe britannique Pink Floyd en utilisant l'activité cérébrale de 29 patients. Posées sur leur boîte crânienne, des électrodes pour monitorer des crises d'épilepsie ont capté les signaux cérébraux relatifs aux éléments musicaux, tels que le ton et le rythme. Grâce à des algorithmes de machine learning, les chercheurs ont pu reconstituer une version quelque peu altérée, mais parfaitement reconnaissable, de ce que les participants entendaient. Cela donne espoir à tous ceux qui souffrent du syndrome d’enfermement, ou qui perdent la capacité de communiquer de manière naturelle. L'étude, publiée dans PLOS Biology, ouvre aussi des perspectives pour les interfaces cerveau-ordinateur, rendues populaires par Elon Musk. D’autres expériences ont déjà synthétisé des images et des textes à partir d’IRM (lire Qant du 3 mai et 7 mars derniers).

Mais plus immédiatement, ce sont les progrès de la synthèse vocale qui créent problème. En Grande-Bretagne, le syndicat d’acteurs Equity se mobilise contre l’utilisation dans certains jeux vidéos de la voix de certains acteurs, sans leur consentement. Il a récemment lancé un kit qui établit des normes éthiques et fournit des modèles pour que les artistes fassent respecter leurs droits. Ses protestations font écho au mouvement qui paralyse Hollywood depuis quatre mois (lire Qant du 11 août).

Le chanteur irlandais Hozier a déclaré de son côté qu'il envisage de faire grève face à la menace que représente l'intelligence artificielle. Les exemples d’utilisation de la GenAI dans le secteur musical sont déjà légion. Une chanson conjointe des rappeurs Drake et The Weeknd, composée entièrement par IA à l’insu des artistes concernés, a par exemple défrayé la chronique ce printemps, tout comme l’annonce d’une prochaine chanson des Beatles recréée par IA (llire Qant du 11 mai et 14 juin). Plus récemment, Ed Newton-Rex, vice-président de Stability AI pour l’audio, a ainsi co-écrit avec GPT-3 une composition intitulée "I stand in the library" pour chœur et piano, inspirée par un poème généré par l'IA. Après avoir été interprétée lors du festival "Live from London", cette œuvre a été publiée sous forme de partition musicale, bien que les paroles générées par l'IA ne soient pas protégées par les droits d'auteur.

Face à ces bouleversements, les acteurs majeurs du secteur tentent de réagir. Google et Universal Music sont en négociations pour licencier les mélodies et les voix des artistes pour des chansons générées par l'IA. Les artistes d'Universal Music, comme Rosanne Cash et Yo Gotti, collaboreront avec YouTube pour étudier l'avenir des royalties musicales à l'ère de l'IA générative. L'initiative vise à garantir une compensation appropriée aux artistes face à l'évolution technologique, après les défis rencontrés par l'industrie musicale lors de l'émergence du streaming.

Pendant ce temps, les solutions techniques se multiplient. Le 2 août dernier, Meta a annoncé la mise en open source d'AudioCraft, un cadre permettant de générer de l'audio de haute qualité à partir de textes, comprenant trois modèles (MusicGen, AudioGen et EnCodec), visant à simplifier et démocratiser la création d'audio et de musique grâce à l'IA tout en encourageant la recherche et l'innovation dans le domaine. On peut aussi citer l’éditeur espagnol du logiciel Voicemod qui a intégré une vingtaine de voix d'avatars créées par IA, permettant aux gamers sur Discord de personnaliser instantanément leur voix durant leurs parties. De son côté, Songburst permet aux utilisateurs de générer de la musique en tapant simplement une invite textuelle.

M. de R.

Pour en savoir plus :

LE TOUR DU MONDE EN 80 DEVISES :
Etape 2 - d’Australie en Amérique

Le dollar, roi fainéant

Le sommet des Brics s’est terminé sans que la Chine ne lance l’offensive monétaire attendue. Pendant que tous les regards se tournent vers la réunion internationale des banques centrales à Jackson Hole, c’est en Australie que se dessine un avenir possible des monnaies numériques : la symbiose avec les stablecoins.

Mercredi, la banque d’Australie a publié les conclusions d’un pilote mené depuis l’an dernier sur le dollar australien numérique (e-AU$). Conduit en consultant 50 sociétés et organismes publics divers, le test s’est concentré sur 16 cas d’usage, déployés sur une plate-forme Quorum de Consensys (née comme une soft fork d’Ethereum, Quorum a été créée par JP Morgan et elle est disponible en open source : la principale différence avec Ethereum tient à la preuve d’autorité, qui permet de créer des réseaux privés). 550 000 dollars australiens (360 000 euros) ont été émis et, pour les participants qui ne disposaient pas d’un compte auprès de la banque d’Australie, distribués via ANZ Bank.

A l’issue du pilote, divers problèmes juridiques et techniques ont conduit la banque d’Australie à estimer que le déploiement de l’e-AU$ prendra plusieurs années. Cependant, le pilote confirme l’appétit de la place financière à offrir des actifs « tokenisés » (basés sur les jetons numériques de l’e-AU$) et il montre sa capacité à offrir de nouveaux services, tels que les paiements programmables et les règlements « atomiques » simultanés. Ces derniers (souvent basés sur des smart contracts HTLC qui permettent de respecter la conditionnalité du paiement sur la livraison) seront cruciaux pour réduire le temps des règlements internationaux dans les marchés financiers, aujourd’hui de deux jours. Dans cette course au T0, la Chine et l’Inde ont pris de l’avance, d’après Swift et le CLS Group :

Durée de règlement sur les marchés des devises. Source : Swift, CLS GroupDurée de règlement sur les marchés des devises. Source : Swift, CLS Group

En outre, note le rapport, une monnaie numérique de banque centrale (CBDC) australienne « pourrait faciliter le développement de nouvelles formes d'instruments et d'infrastructures de paiement privés, y compris les stablecoins qui sont entièrement garantis par la CBDC. En ce sens, une CBDC pourrait être considérée comme un complément à l'innovation du secteur privé, plutôt que comme un substitut. » L’e-AU$ constituera en effet une créance directe sur la banque centrale, ce qui élimine le risque de contrepartie au cœur de la crise de 2008 et offre une garantie sur la valeur.

Sur cette base, une banque pourrait donc émettre un stablecoin entièrement garanti par la banque centrale : une hypothèse appréciée particulièrement pour « le règlement de transactions de grande valeur, telles que les actifs financiers et les biens, pour lesquelles les risques associés au règlement en monnaie de banque commerciale traditionnelle étaient perçus comme plus importants », analyse le rapport. Pendant le test, ces stablecoins ont été également utilisés pour des règlements « atomiques », qui s’effectuent plus aisément sur un unique registre numérique, blockchain ou autre.

Du dollar au dollar

« Dans un monde numérique (…) où l'utilisation de l'argent liquide diminue, les États commencent à reconnaître l'importance de rendre leur monnaie disponible sous forme numérique pour soutenir la stabilité des formes non publiques de monnaie numérique, qu'il s'agisse de stablecoins, de dépôts de banques commerciales ou d'autres formes privées de paiement » argumentent cette semaine dans Fortune les fondateurs du Digital Dollar Project, une organisation créée en 2019 pour soutenir la création d’un dollar numérique. En mars 2022, le président Biden a semblé leur donner raison quand il a promulgué un décret (« executive order ») ordonnant d’étudier le dollar numérique. En septembre, la Maison-Blanche a rendu public un rapport technique sur sa faisabilité.

Depuis, plus rien. La perspective d’un dollar numérique fait au contraire l’objet d’un feu de barrage continu venu de droite. Mercredi 23, par exemple, l’économiste Daniel Klein comparait sur le Wall Street Journal un dollar numérique à Big Brother, soutenant que le dispositif allait permettre d’instituer aux Etats-Unis un système comparable au crédit social chinois. Fin juin, face à une recrudescence de fausses nouvelles sur le sujet dans les réseaux sociaux, une porte-parole a dû démentir auprès de Reuters toute velléité d’avancer sur le sujet : « Aucun plan ne prévoit de convertir le dollar américain en actif numérique».

Cent trente pays préparent une monnaie numérique, pas les Etats-Unis. Ou plus précisément, seule une forme de « monnaie de gros », destinée aux échanges entre banques, est en développement. Le projet de dollar numérique « de détail », utilisable par chacun, est à l’arrêt. Et ce n’est pas la campagne électorale qui s’ouvre qui le sortira du tiroir.

L'état d'avancement des projets de monnaie numérique de banque centrale. Source : Atlantic CouncilL'état d'avancement des projets de monnaie numérique de banque centrale. Source : Atlantic Council

On peut cependant se demander dans quelle mesure les Etats-Unis ont véritablement besoin d’un dollar numérique pour bénéficier des avantages d’une monnaie numérique. Tous les grands stablecoins s’appuient déjà sur le dollar : le sulfureux Tether et le très réglementaire Circle, et aussi le PYUSD, le nouveau stablecoin que Paypal vient de lancer. Et la plupart des grandes institutions de Wall Street offrent désormais l’accès aux cryptomonnaies à leurs clients. « Les plus grands émetteurs de stablecoins sont étroitement liés avec l’administration des États-Unis, de gré ou de force. Volontairement ou non, ils participent ainsi à la domination de dollar américain comme outil de transaction de l’économie numérique » analysait dès le mois de mars, sur Le Grand Continent, l’avocat Hubert de Vauplane.

La semaine dernière, la liberté provisoire du fondateur de FTZ, Sam Bankman-Fried, a été révoquée. Peu auparavant, Binance a fermé ses opérations aux Etats-Unis. Cela ne fait qu’aggraver le désamour pour le bitcoin et les cryptoactifs, après le retour de flamme de ce printemps. Mais cela ouvre aussi le marché aux big boys de la finance new-yorkaise.

Peut-être que le dollar numérique, finalement, ce sera l’éther. Voire le bitcoin.

J.R.

Pour en savoir plus :

Qant: Révolution cognitive et Avenir du numérique

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Par QANT: Révolution cognitive et Avenir du numérique

Jean Rognetta

Binational franco-italien, économiste de formation, Jean devient journaliste au milieu des années 1990, après avoir fait ses premiers pas dans l’édition et la technologie. Il débute sa carrière au groupe Tests, leader de la presse informatique, puis se spécialise en financement de l’innovation et des PME. Il couvre le sujet pour Les Echos et Capital Finance de 2000 à 2015. En 2016, il rejoint le magazine Forbes et devient directeur de la rédaction de l’édition française.
Pendant la crise financière, il lance l’association PME Finance, à l’origine notamment du PEA-PME et de l’amortissement du corporate venture, ainsi que partiellement de la libéralisation du crowdfunding. Elle fusionne en 2015 avec le groupement d’entrepreneurs Croissance Plus.
Depuis 2020, Jean a lancé la revue SAY, édition française de Project Syndicate, dont il reste contributing editor, le supplément Corporate Finance du Nouvel Économiste et la collection Demain! aux Editions Hermann.

Maurice de Rambuteau

Diplômé du Centre de Formation des Journalistes (CFJ Paris) et de l'Ecole Supérieure de Commerce de Paris (ESCP BS), Maurice de Rambuteau a fait ses premières armes de journaliste dans le sport, pour le site et le magazine SoFoot, puis au sein de la rédaction football de L'Equipe. Il s'est ensuite tourné vers le journalisme économique au sein de la rédaction de La Croix, avant de donner libre cours à sa passion pour la technologie en rejoignant Qant en juin 2022 pour un premier tour d’horizon de l’IA générative. Depuis, il a percé les mystères des blockchains et du métavers et, surtout, passé des dizaines de modèles d’IA au banc d’essai.

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