Les forces spéciales américaines adoptent un robot de KNDS • L’IA open source n’est pas si ouverte • Arc lance un nouveau navigateur IA • La presse canadienne contre ChatGPT • Les blockchains publiques marquent des points en Europe • Un world model pour sécuriser les véhicules autonomes • Bienvenue dans Qant, mardi 3 décembre 2024.


« Le progrès est devant nous, à condition de dépasser sa propagande » Paul Virilio
Plus connu pour ses chars Leclerc et Leopard, ou pour ses canons Caesar, l’armurier franco-allemand KNDS vient de signer un contrat pour fournir des robots terrestres Nerva-LG aux forces spéciales américaines. Conçu pour des opérations de reconnaissance, de détection et de soutien, le Nerva-LG est destiné à renforcer la capacité des unités spéciales à intervenir efficacement dans des environnements complexes et hostiles.
Son succès augure bien du futur. KNDS Robotics a présenté un premier robot de combat, le Centurio. L’armurier travaille aujourd’hui sur le futur char franco-allemand. Et, coïncidence, sur un châssis de char téléopéré.
L’IA au service des véhicules autonomes • Qant, M. de R. avec Midjourney
Parmi les candidats les plus solides à la succession de l’IA générative, qui occupe le sommet de la hype depuis 2023, on trouve les world models, des représentations du monde par des modèles d’IA. Fin novembre, le créateur de Pokémon Go Niantic a annoncé le développement d'un modèle géospatial basé sur des millions de scans collectés via ses applications. En septembre dernier, la start-up californienne World Labs (notamment soutenue par la pionnière de l’IA Fei-Fei Li) s'est lancée avec un investissement initial de 230 millions de dollars (215 M€) avec l’ambition de créer des large world models. Une équipe de chercheurs de l’Université de Xiamen en Malaisie est allée plus loin, en les utilisant pour des véhicules autonomes.
Une étude publiée dans Nature met en lumière les limites du concept d’« intelligence artificielle ouverte », soulignant qu’il concentre souvent le pouvoir dans le secteur de l’IA plutôt que de favoriser la concurrence et la transparence. Le chercheur David Widder, de l’université Cornell, affirme que cette rhétorique donne une fausse impression de sécurité au public et aux décideurs.
L’analyse compare l’IA ouverte aux logiciels libres, illustrant comment des entreprises comme IBM, Google ou Meta ont utilisé ces concepts pour renforcer leur contrôle. Par exemple, le modèle Llama-3 de Meta, décrit comme ouvert, impose en réalité des restrictions qui le rapprochent davantage d’un système fermé.
« OpenAI n'a pas publié la taille de GPT-4, le rapport technique d'Anthropic ne discute pas de la taille des données d'entraînement de Claude 3 et Mistral AI a refusé de publier ne serait-ce que la taille des données d'entraînement de son modèle en libre accès, invoquant la “nature hautement compétitive du domaine” », observent les chercheurs.
Bien que certains projets comme Pythia d’EleutherAI respectent les principes d’ouverture, l’étude montre que les coûts élevés en données, en temps de développement et en puissance de calcul limitent l’accès à la création de grands modèles d’IA.
À SURVEILLER. Les implications pour les politiques publiques, qui pourraient nécessiter des mesures complémentaires comme des lois antitrust et une meilleure protection des données pour limiter la domination des géants technologiques.
Amazon Connect fait peau neuve • Amazon Web Services enrichit avec l’IA sa plateforme Amazon Connect, une solution pour centres d’appels basée sur le cloud, qui permet aux entreprises de gérer les interactions client. Amazon Lex, un service d'IA pour créer des interfaces conversationnelles pour des applications, et Amazon Q l'assistant IA d'AWS (lire Qant du 26 juin), promettent une meilleure segmentation des clients ainsi que des assistants virtuels plus performants, basés sur des données internes. De nouvelles intégrations avec Salesforce et WhatsApp, ainsi que des outils d’analyse avancés, visent à optimiser les performances des clients d’Amazon Connect, qui traitent déjà plus de 10 millions d’interactions quotidiennes. En savoir plus…
Les Canadiens se rebiffent • Après Facebook, la presse canadienne se révolte contre OpenAI. A l’instar du New York Times, cinq des principaux médias du pays – Torstar, Postmedia, The Globe and Mail Inc., The Canadian Press et CBC/Radio-Canada – ont intenté la semaine dernière un procès en droit d’auteur contre le créateur de ChatGPT. Ils demandent des dommages punitifs, pouvant s’élever à plusieurs milliards de dollars. Déjà, leur dispute contre Meta leur vaut de se passer de Facebook depuis 2023. En savoir plus….
Dia, nouvelle corde de l’Arc • The Browser Company, connu pour son navigateur Arc, a annoncé Dia, un nouveau navigateur axé sur l’IA prévu pour début 2025. Ce navigateur intégrera des outils comme le résumé de pages, la gestion de documents et l'automatisation de tâches complexes, comme remplir des paniers d'achat ou envoyer des emails personnalisés, le tout via des commandes écrites. L’entreprise précise qu’Arc, et notamment le moteur de recherche générative Arc Search, continuera d’être soutenu. En savoir plus…
L'Union européenne a publié un rapport sur l'intégration potentielle des blockchains publiques dans la finance. Ces blockchains, dites sans permission, permettent à tout utilisateur de participer au réseau sans autorisation préalable, contrairement aux blockchains privées.
L'auteur, Fabian Schär de l'université de Bâle, met en avant leur capacité à favoriser la neutralité et la concurrence, tout en soulignant la nécessité d'une adoption prudente.
Des défis comme la scalabilité et la gouvernance sont également abordés, avec des solutions techniques proposées, comme l'ajout de permissions au niveau des smart contracts.
À SURVEILLER : La convergence des idées. Le rapport coïncide avec des initiatives comme leDLT Pilot Regime de l’Esma, qui autorise l’utilisation de ces blockchains publiques pour des infrastructures de marché, et avec les débats du Comité de Bâle sur leur encadrement réglementaire.
Bientôt le feu vert pour le stablecoin de Ripple • Le régulateur financier de l’État de New York devrait approuver ces jours-ci le stablecoin RLUSD de Ripple (lire Qant du 17 octobre), adossé au dollar et surcollatéralisé. Prévu pour un lancement dès demain, 4 décembre, ce stablecoin s’intégrera aux solutions de paiements transfrontaliers de Ripple. Proposé via des partenariats avec des plateformes d’échange telles que Uphold et Bitstamp, il se soumettra des audits réguliers. En savoir plus…
Des chercheurs de l’université de Witwatersrand à Johannesburg ont créé un ordinateur quantique photonique utilisant des composants simples comme des lasers, des écrans numériques et des lentilles.
Ils ont appliqué la superposition d’états, un principe quantique où un qubit peut exister dans plusieurs états en même temps, permettant ainsi de traiter plusieurs informations simultanément.
L’ordinateur a été testé avec l’algorithme Deutsch-Jozsa, qui identifie rapidement si une fonction produit toujours le même résultat ou des résultats variés.
Lors des tests, le prototype a manipulé jusqu’à 16 niveaux d’information à la fois, là où un ordinateur classique ne traite que des 0 et des 1. En théorie, il pourrait gérer des millions de niveaux, ce qui ouvrirait la voie à des calculs encore plus complexes.
À SURVEILLER : La guerre entre photons et électrons. Alors que les ordinateurs quantiques basés sur des supraconducteurs demandent des investissements lourds, les ordinateurs photoniques pourraient démocratiser l’accès au calcul quantique.
Plus connu pour ses chars Leclerc et Leopard, ou pour ses canons Caesar, l’armurier franco-allemand KNDS vient de signer’un contrat pour fournir des robots terrestres Nerva-LG aux forces spéciales américaines. Conçu pour des opérations de reconnaissance, de détection et de soutien, le Nerva-LG est destiné à renforcer la capacité des unités spéciales à intervenir efficacement dans des environnements complexes et hostiles.
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