Pendant que naît, à l'ombre du G7, une massive collaration nippo-américaine sur le quantique, que la Nasa crée un nouveau robot d'explorations et qu'Apple multiplie les embauches dans l'IA, la recherche dessine le développement futur de l'intelligence artificielle. Bienvenue dans Qant, mardi 23 mai.
Le progrès est devant nous, à condition de dépasser sa propagande (P. Virilio)
Chaque jour, les journalistes de Qant illustrent les tendances de fond qui animent la tech. Pour cela, ils s’appuient sur Kessel Média et utilisent l’IA générative depuis mars 2022. Les articles qui requièrent le plus de travail humain demandent un abonnement.
Loin du strass et des paillettes de l’IA générative, l’informatique quantique poursuit son avancée. A l’ombre du G7 de Hiroshima, une initiative de 150 millions de dollars a été lancée pour créer un superordinateur quantique d’une puissance de 100 000 qubits.
"Un accord quantique au Japon" (Midjourney)
Profitant des projecteurs braqués sur le sommet du G7 à Hiroshima, l'ambassadeur des États-Unis au Japon et ancien maire de Chicago, Rahm Emanuel, vient d’annoncer un partenariat sur l’informatique quantique entre les universités de Chicago et d’Osaka, doté de 150 millions de dollars par IBM et Google. IBM s'engage à investir 100 millions sur 10 ans pour développer le "premier superordinateur quantique au monde", tandis que Google contribue 50 millions de dollars pour soutenir la recherche et former les futurs ingénieurs. La majeure partie du travail issu de cette collaboration sera effectuée au William Eckhardt Research Center, au sein de l’université de Chicago.
IBM veut créer un ordinateur quantique à 100 000 qubits d’ici à 2033. Dans ses applications potentielles, Big Blue cite notamment l'amélioration de la compréhension des réactions chimiques et des processus moléculaires. Ce nouveau Graal faciliterait l'étude du changement climatique, la découverte de nouveaux matériaux pour les batteries électriques et le développement de nouveaux engrais. Outre les deux universités partenaires, IBM envisage d'inclure dans le programme de recherche l'Argonne National Laboratory et le Fermilab National Accelerator Laboratory, tous deux membres de la Chicago Quantum Exchange. Les deux laboratoires disposent de compétences et d'expertise qui peuvent faciliter la réalisation des technologies envisagées pour la construction d'un superordinateur quantique.
IBM prévoit de présenter dans l’année l'architecture nécessaire pour ce superordinateur centré sur le quantique, y compris un nouveau processeur "Heron" à 133 qubits. La conception devra intégrer les processeurs classiques et quantiques, ainsi que réaliser des avancées notables en matière de communication et de technologie quantique.
Source : IBM, University of Chicago
Pour en savoir plus : Chicago Tribune
Des anguilles pour la Nasa: Le rôle du robot EELS (Exobiology Extant Life Surveyor, mais aussi anguilles en anglais) de la Nasa aura pour mission de rechercher des signes de vie sur une lune de Saturne.
Pour en savoir plus: CBS News
Un orage sonore chez Google : Google présente SoundStorm, un modèle de recherche pour la génération audio non autorégressif.
Pour en savoir plus : Arxiv
Pénurie de personnel chez Apple: 88 postes d’IA sont ouverts, dont 28 sur l’IA générative. Après les annonces de Google I/O, Apple sera attendu sur cette dernière au WWDC le 5 juin.
Pour en savoir plus : TechCrunch
Ripple s’offre Metaco : La fintech américaine a acquis le fournisseur de services crypto suisse Metaco pour 250 millions de dollars.
Pour en savoir plus : CNBC
Une nouvelle vie pour LedgerX : Le Miami International Securities Exchange (Miax) rachète LedgerX, plateforme d’échange appartenant autrefois à FTX.
Pour en savoir plus : Finance Feeds
AVATARS
Baidu se détourne du métavers: Le directeur du métavers au sein du géant chinois Baidu aurait démissionné face aux difficultés à générer des recettes.
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Chaque jour, un décryptage sur la recherche, le financement, l’impact ou la prise en mains des modèles d’IA générative. Aujourd’hui, les perspectives de développement de l’IA et pourquoi GPT-4 fait si peur.
Malgré son succès vertigineux, il n’est pas certain que ChatGPT passe l’année 2023. L’ouverture progressive de l’API d’OpenAI permet en effet à tous les éditeurs de logiciels d’intégrer ses capacités dans leurs produits. Or, le bon sens semble indiquer qu’il est plus simple de demander à son traitement de texte d’écrire un courrier d’avocat, à son client mail un courrier commercial, à son logiciel de traitement de photos de compoer des illustrations, et ainsi de suite. Le relatif insuccès de Bing ces dernières semaines, occulté par ChatGPT, montre qu’il convient toujours de se méfier du bon sens. Mais il ne faut pas être grand clerc pour voir tous les éditeurs, de Microsoft à Google et Salesforce, se lancer dans une course qui défraiera la chronique de l’année, aux côtés des entreprises qui déploient des solutions maison. Si l’on regarde plus loin, les choses se compliquent.
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