Figure AI fabriquera 12 000 robots humanoïdes par an • Gemini 2.5 réfléchit, GPT-4o dessine • Quantiq décèle les risques cardiaques avec l'IA • Microsoft intègre des agents à Security Copilot • PsiQuantum proche de lever 750 M$ • Whisper d'OpenAI prédit la façon dont le cerveau parle, écoute et comprend • Bienvenue dans Qant, mercredi 26 mars 2025.


« Le progrès est devant nous, à condition de dépasser sa propagande » Paul Virilio
Figure AI vient d’annoncer la mise en service de BotQ, une usine spécialisée dans la production à grande échelle de robots humanoïdes. Située en Californie, cette nouvelle installation a été entièrement conçue en interne par la start-up.
Les robots humanoïdes de Figure assureront des fonctions de manutention entre les postes, sans recourir à des systèmes de convoyage traditionnels. Cette organisation hybride, mêlant opérateurs humains et robots, vise à combiner adaptabilité, précision et rapidité. La capacité de production pourra atteindre 12 000 robots par an.
Le patron de Cruise se remet en route • The Bot Company, la start-up de robotique fondée par l’ex-CEO de Cruise Kyle Vogt, aurait levé 150 millions de dollars supplémentaires lors d’un tour mené par Greenoaks. Fondée en mai 2024 avec Paril Jain (ex-Tesla) et Luke Holoubek (ex-Cruise), la société développe un robot dédié aux tâches ménagères. Elle avait déjà levé 150 millions de dollars l’an dernier, après que Kyle Vogt ait démissionné en 2023 de Cruise, à la suite d’un incident grave impliquant un véhicule autonome (lire Qant du 16 mai 2024 et du 21 novembre 2023). En savoir plus…
PwC Italy s’est associée à SKChain Advisors, un cabinet de conseil spécialisé dans les solutions blockchain, pour concevoir un produit d'identité numérique destiné à l’Union européenne.
Le produit repose sur World Mobile Chain, un réseau layer 3 construit sur Base, la layer 2 d’Ethereum développée par Coinbase.
Il adopte le principe d'identité auto-souveraine (SSI), qui permet aux utilisateurs de gérer eux-mêmes leurs données personnelles, sans recours à des autorités centralisées.
EN FILIGRANE : Eidas et la nouvelle politique européenne d’identité. Le projet s’inscrit dans le cadre du règlement Eidas 2.0 (Electronic Identification, Authentication and Trust Services), qui vise à établir un cadre commun pour les identités numériques en Europe, en introduisant notamment le portefeuille d'identité européen (Eudi wallet).
À SURVEILLER : Le contenu du portefeuille numérique de 2030. Le règlement Eidas fixe l’objectif que 80 % des Européens disposent d’un portefeuille Eudi en 2030. Outre leur identité (SSI), ils pourront y glisser leurs diplômes, leurs documents de sécurité sociale et leurs titres de séjour, mais aussi partager des données en sécurité et tracer l’échange de documents.
Un ETP Bitcoin pour l’Europe • BlackRock lance un produit négocié en bourse (ETP) adossé au bitcoin en Europe, baptisé iShares Bitcoin ETP. Il sera coté à partir de mardi sur Xetra — la plateforme électronique de la Bourse de Francfort — ainsi que sur Euronext Paris et Amsterdam, sous les tickers IB1T et BTCN. L’ETP s’ouvre avec des frais réduits à 0,15 % jusqu’à la fin de l’année, contre 0,25 % ensuite. C’est la première incursion de BlackRock dans les ETP crypto hors des États-Unis. Le produit, adossé à des bitcoins conservés par Coinbase, est accessible aux investisseurs institutionnels et particuliers avertis via un véhicule enregistré en Suisse. En savoir plus…
Circle face au Soleil levant • Le stablecoin USDC de Circle est lancé officiellement au Japon aujourd'hui via l’exchange SBI VC Trade, après avoir reçu une autorisation réglementaire inédite de la Japan Financial Services Agency. L’opération s’inscrit dans une coentreprise entre Circle et le conglomérat financier japonais SBI Holdings. Circle prévoit aussi d’introduire USDC sur d'autres plateformes japonaises comme Binance Japan, bitbank et bitFlyer. En savoir plus…
La SEC plie face à Ripple • Sous la nouvelle houlette trumpienne, le gendarme financier américain (SEC) a accepté d’abandonner la plus grande partie de l’amende qu’un juge a infligée à Ripple en 2023, pour avoir enfreint la loi américaine sur les valeurs mobilières. Sur les 125 millions de dollars sous séquestre, 75 millions et les intérêts reviendront à la start-up crypto. La SEC, dont le nouveau président sera confirmé demain, applique la même indulgence urbi et orbi. On compte parmi ses bénéficiaires, notamment, Justin Sun, premier investisseur dans l’entreprise crypto de Donald Trump, WLFI, et les plateformes Coinbase et Kraken, importants soutien de la campagne républicaine. En savoir plus…
Zenbox est un coach de respiration connecté qui analyse les constantes vitales à partir d’un selfie vidéo, sans capteur ni électrode, afin de détecter la fibrillation atriale, responsable de 20 % des AVC.
L’appareil s’appuie sur Cobox, une intelligence artificielle médicale certifiée CE, capable de prédire les battements cardiaques comme un modèle de langage prédit les mots, en se basant sur une base d’apprentissage de 10 millions de battements.
Zenbox, présenté comme un “Téléthon 2.0”, permet aux utilisateurs de l’application d’améliorer les performances de l’IA en temps réel à travers leurs exercices de respiration, afin de rendre possible la détection précoce de pathologies cardiaques.
La medtech française Quantiq avait annoncé en juin 2024 une levée de fonds de 2,6 millions d'euros. Elle a obtenu début mars la certification européenne CE Classe IIA pour Cobox.
À SURVEILLER : L’entraînement à grande échelle de Cobox. L’objectif est d’atteindre 200 millions de battements analysés pour affiner la détection des fibrillations atriales et renforcer la prévention des AVC.
GPT-4o apprend à dessiner • Au lieu de faire appel à Dall-e, un modèle de diffusion, ChatGPT fera désormais appel directement à GPT-4o quand un utilisateur lui demande de créer une image. Le passage à un LLM devrait permettre un meilleur suivi des instruction de l’utilisateur et une meilleure intégration de texte dans l’image. En savoir plus…
Une image complexe générée par OpenAI avec GPT-4o
Gemini 2.5 tournera sept fois sa langue avant de répondre • Google vient de lancer Gemini 2.5, une nouvelle génération de modèles d’IA dotés de capacités avancées de raisonnement, censés « prendre le temps de réfléchir » avant de répondre. Le premier modèle de cette série, Gemini 2.5 Pro Experimental, est multimodal et accessible dès aujourd’hui sur Google AI Studio et via l’abonnement Gemini Advanced (20 dollars par mois). Conçu pour exceller dans des tâches complexes comme le développement web interactif ou la programmation agentique, il accepte jusqu’à 1 million de tokens (environ 750 000 mots), bientôt étendus à 2 millions. En savoir plus…
Mon oeuvre a-t-elle entraîné l’IA ? • Le média américain The Atlantic a lancé un outil permettant de vérifier si des textes figurent dans LibGen, une vaste base de livres et d’articles piratés. Elle aurait été utilisée pour entraîner des modèles de langage comme Llama de Meta. OpenAI affirme ne pas avoir utilisé LibGen pour entraîner ChatGPT ou son API, tandis que d’autres acteurs n’ont pas encore précisé leur position. En savoir plus…
L’Intelligence Africaine par Nvidia • Le milliardaire zimbabwéen Strive Masiyiwa a choisi Nvidia pour équiper la première "AI factory" du continent africain. Sa société Cassava Technologies prévoit de déployer les technologies de calcul accéléré et d’IA de Nvidia dans ses centres de données en Afrique du Sud dès juin, puis en Égypte, au Kenya, au Maroc et au Nigeria. Objectif : fournir aux chercheurs et entreprises africaines une infrastructure locale pour développer des projets d’IA, sans dépendre de ressources extérieures. Cassava devient ainsi le premier partenaire cloud de Nvidia en Afrique. En savoir plus…
Microsoft a annoncé six nouveaux agents IA pour son service Security Copilot, capables d’automatiser des tâches comme le tri des alertes de phishing, la détection de fuites de données et la surveillance des vulnérabilités.
Les agents incluent des outils spécialisés comme le Phishing Triage Agent, qui filtre les faux positifs dans les alertes de phishing, le Vulnerability Remediation Agent, qui identifie les terminaux vulnérables et applique des correctifs via Intune, et le Threat Intelligence Briefing Agent, qui génère des rapports de menaces à partir des données collectées par l’unité de renseignement de Microsoft.
Cinq partenaires, dont OneTrust, Tanium et Aviatrix, proposeront également des agents tiers, destinés par exemple à analyser les violations de données ou résoudre les défaillances réseau.
À SURVEILLER :Microsoft Secure. L’événement prévu le 9 avril détaillera davantage la stratégie de cybersécurité de Microsoft et l’intégration de ses nouveaux agents IA.
La start-up américaine PsiQuantum se prépare à lever au moins 750 millions de dollars, dans le cadre d’un tour de table dirigé par la société de gestion d’actifs Blackrock.
L’opération valorisera l’entreprise à 6 milliards de dollars avant l’investissement.
PsiQuantum développe une puce quantique photonique, baptisée Omega.
À l’inverse de ses concurrents qui explorent des matériaux exotiques, PsiQuantum veut donc s’inscrire dans l’industrie traditionnelle des semi-conducteurs.
La société a conclu un partenariat stratégique avec GlobalFoundries pour concevoir et produire ses puces dans une usine située dans l’État de New York.
PsiQuantum prévoit de construire deux ordinateurs quantiques, l’un à Chicago et l’autre à Brisbane, avec le soutien des gouvernements américain et australien. Le premier devrait être pleinement opérationnel d’ici 2029.
À SURVEILLER : La fin de l’hiver quantique. Les actualités se succèdent rapidement dans l’informatique quantique, indiquant que le secteur a mis derrière lui ses difficultés des dernières années. La semaine dernière, Nvidia a annoncé l’ouverture prochaine d’un laboratoire quantique à Boston. En quelques mois, Google, Microsoft et Amazon ont tous trois présenté de nouvelles puces et même, dans le cas de Microsoft, un nouvel état de la matière. Et tout récemment, D-Wave s’est targuée d’avoir atteint la suprématie quantique, faisant résoudre par un ordinateur quantique un problème hors de portée pour l’informatique traditionnelle.
L’IA pour comprendre le cerveau • Qant, M. de R. avec Midjourney
Whisper, le modèle de reconnaissance vocale développé par OpenAI, est capable de prédire l’activité cérébrale humaine pendant que nous parlons ou écoutons, et ce, dans des conversations du quotidien. C’est la conclusion d’une équipe de chercheurs après avoir comparé les représentations internes du modèle aux signaux neuronaux enregistrés chez des patients hospitalisés.
Ces patients, tous atteints d’épilepsie et suivis pour des raisons médicales, étaient équipés de centaines d’électrodes posées directement sur leur cortex. Pendant plusieurs jours, leur activité cérébrale a été enregistrée en continu, sans consigne particulière. Ils parlaient librement avec leurs proches ou le personnel hospitalier. Au total, plus de 100 heures de conversations naturelles ont été recueillies, représentant plus d’un demi-million de mots.
Un paradigme écologique à échantillonnage dense pour modéliser l'activité neuronale au cours de conversations dans le monde réel. • Ariel Goldstein et al.
Figure AI vient d’annoncer la mise en service de BotQ, une usine spécialisée dans la production à grande échelle de robots humanoïdes. Située en Californie, cette nouvelle installation a été entièrement conçue en interne et promet une capacité de production pouvant atteindre 12 000 unités par an. Cette démarche de verticalisation vise à maîtriser chaque étape de la chaîne de production, depuis la conception jusqu’à l’assemblage final, afin d’en garantir la qualité, la fiabilité et la réactivité face aux ajustements techniques.
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