« Le progrès est devant nous, à condition de dépasser sa propagande » Paul Virilio
Le Doge de Washington
La tech était largement absente de la multitude de décrets signés hier par Donald Trump, mais Elon Musk tire excellement son épingle du jeu.
À l’instar de Dieudonné et sa “quenelle”, Musk a voulu, lui aussi, se faire remarquer hier sur les réseaux • Vidéo : The Independent
Sur la centaine de décrets présidentiels (executive orders) signés hier par le nouveau président des États-Unis, deux seulement regardaient la tech, et aucun les cryptos.
78 décrets pris par son prédécesseur Joe Biden ont été annulés, dont ceux sur l’intelligence artificielle (lire Qant du 31 octobre 2023). Cela devrait conduire à la suppression de l’Institut sur la sécurité de l’IA et laisser les mains libres aux entreprises, dont xAI et Tesla.
Un organisme d’une vingtaine de salariés créé par Barrack Obama prend le nom Department Of Government Efficiency (Doge) et toutes les agences fédérales se voient enjoindre de constituer une task force d’au moins 4 personnes, reliée au Doge.
Elon Musk se retrouve seul à la tête du Doge, après avoir réussi à évincer Vivek Ramaswamy.
À SURVEILLER : Le silence crypto. Les fuites de ces derniers jours avaient conduit à attendre des décrets en faveur des cryptos. Il n’en a rien été et “l’industrie” n’a pas été citée dans le discours d’investiture de Donald Trump. Peut-être les 7,5 milliards engrangés par le memecoin $TRUMP suffisent-ils. Pour l’instant.
Le chœur malhonnête des cryptos
Depuis le lancement du bitcoin il y a une quinzaine d'années, les crypto-monnaies sont une solution à la recherche d'un problème. Ce qui est nouveau, c'est le concert de trompeurs, de démagogues, de dictateurs et de fraudeurs fiscaux qui tentent de nous convaincre du contraire.
Par Andrés Velasco, ancien ministre des Finances du Chili, doyen de la School of Public Policy de la London School of Economics and Political Science.
Andrés Velasco (LSE), D. R.
“Les cryptomonnaies restent une solution à la recherche d'un problème. Ce qui est nouveau, c'est le chœur de menteurs, de démagogues, de dictateurs et de fraudeurs qui tentent de nous convaincre du contraire.”
Qant est membre de Project Syndicate.
Huione
Un stablecoin pour les crypto-criminels • Huione, une plateforme liée à un conglomérat cambodgien, vient de lancer son propre stablecoin, l’USDH. Elle entend ainsi contourner les restrictions des régulateurs et les blocages de portefeuilles numériques. Huione propose également un service de messagerie interne pour réduire sa dépendance à Telegram. Liée à des transactions totalisant 24 milliards de dollars en blanchiment d'argent, fraude et trafic de données, elle a été accusée de faciliter des cyberfraudes à grande échelle et des activités liées à la traite humaine. En savoir plus…
Qui veut acheter un humanoïde ?
Pour 16 000 dollars, le G1 d’Unitree peut progresser sur des terrains complexes avec fluidité et stabilité. Encore faut-il qu’il serve à quelque chose.
L’entreprise chinoise Unitree Robotics a récemment publié une vidéo sur son robot humanoïde G1, coqueluche du CES 2025. Dans cette démonstration, le robot évolue avec agilité sur des pentes abruptes, des terrains irréguliers et des obstacles variés, tout en restant stable. Grâce à son IA UnifoLM (Unitree Robot Unified Large Model), le G1 est capable d’évaluer son environnement en temps réel. Cela lui permet de s’adapter à des surfaces complexes et d’éviter des obstacles, tout en effectuant des déplacements fluides et précis.
Depuis mai de l’an dernier, le G1 est proposé à un prix de 16 000 dollars. Ce prix vise à le rendre plus accessible aux chercheurs et aux entreprises intéressées par des applications allant des environnements industriels à la recherche et au sauvetage.
En attendant un cas d’usage de masse.
Les agents de Sam Altman frappent à la porte
Les fuites commencent à bourdonner autour du prochain lancement d’OpenAI: des agents d’IA du niveau d’un docteur en informatique.
Le CEO d’OpenAI, Sam Altman, devrait aller le 30 janvier à Washington présenter le projet Operator, des agents d’intelligence artificielle probablement basés sur le modèle o3.
Ce rendez-vous hypothétique a pour effet de décaler l’ouverture au monde de la recherche, prévue courant janvier. Axios, qui révèle le rendez-vous, ne précise pas les agences fédérales concernées.
Aucune autorisation administrative n’est requise pour la mise sur le marché mais ces agents d’IA auraient atteint le niveau d’un docteur en informatique et ils provoquent de nombreuses inquiétudes.
Présentés en novembre dernier pour faire pièce à Anthropic, les agents d’OpenAI sont censés pouvoir exécuter des tâches complexes, et notamment écrire des programmes informatiques, avec très peu de supervision humaine.
Intégrés à un navigateur Web, ils devraient pouvoir remplir des formulaires, organiser des déplacements, négocier des transactions et effectuer des paiements.
Intégré à des API, ils pourraient connaître un déploiement extrêmement large.
À SURVEILLER : Hyperbole, quand tu nous tiens. Operator semble avoir pris momentanément la relève de l’intelligence artificielle générale (AGI) et concentré sur soi tous les fantasmes de l’IA. Les agents présentés jusqu’à présent par Anthropic, Microsoft et Salesforce ne méritent pas tant d’honneur mais le CEO de Microsoft Satya Nadella y voit le remplacement futur des applications.
Metropolis, Oosto
Surveiller les parkings de Metropolis • L'israélienne Oosto (anciennement AnyVision), une pionnière de la vision par ordinateur, vient d’être rachetée par Metropolis, une plateforme californienne d'IA spécialisée dans la gestion de parkings, vient d'acquérir pour 125 millions de dollars, bien en-deçà des 380 millions levés par la start-up. Cette acquisition marque la fin d'années difficiles pour Oosto, confrontée à des scandales liés à l'utilisation de ses technologies de surveillance. Metropolis intégrera ces capacités pour renforcer ses solutions de mobilité et d'automatisation urbaine. En savoir plus…
EN EXCLUSIVITÉ POUR LES ABONNES :
• Les cryptomonnaies peinent à tenir leurs promesses ; elles restent associées à la spéculation et aux fraudes.
• Avec le G1, Unitree propose un robot humanoïde abordable et performant, ciblant des applications industrielles et de recherche.
Le chœur malhonnête des cryptos
Depuis le lancement du bitcoin il y a une quinzaine d'années, les crypto-monnaies sont une solution à la recherche d'un problème. Ce qui est nouveau, c'est le concert de trompeurs, de démagogues, de dictateurs et de fraudeurs fiscaux qui tentent de nous convaincre du contraire.
Par Andrés Velasco, ancien ministre des Finances du Chili, doyen de la School of Public Policy de la London School of Economics and Political Science.
Andrés Velasco (London School of Economics), D. R.
Je piquais du nez devant l'écran lors d'une réunion Zoom particulièrement fastidieuse, lorsqu'une déclaration d'un culot inégalé m'a réveillé : « L'élection de Trump est un rêve devenu réalité », nous a dit le capitaine crypto, le visage rayonnant de joie. Je n'aurais pas dû être surpris : il était assis sur un gros tas de bitcoins, qui s'étaient appréciés de près de 40 % depuis que Donald Trump avait battu Kamala Harris.
Derrière Trump, la joie des “crypto-bros”
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