La tokenisation, querelle des anciens financiers et des modernes banquiers
OpenAI prépare sa puce d’IA avec Broadcom et TSMC • Linkedin lance un agent d’IA • Github laisse le choix du modèle • La BRI et le FSB posent les termes du débat sur la modernisation du système financier international • EngineAI dévoile un robot humanoïde à la démarche naturelle • Bienvenue dans Qant, jeudi 31 octobre 2024.
« Le progrès est devant nous, à condition de dépasser sa propagande » Paul Virilio
Le robot humanoïde d’une start-up chinoise, EngineAI Robotics, se prévaut de réseaux neuronaux pour se donner une démarche presque gracieuse.
Créée en 2023 à Shenzhen, EngineAI Robotics vient de présenter son premier robot humanoïde grandeur nature, le SE01. Un réseau de neurones lui permet de se déplacer de manière plus naturelle qu’un robot traditionnel, avec une démarche fluide et une vitesse de 2 mètres par seconde (environ 7,2 km/h).
OpenAI collabore avec Broadcom et TSMC pour concevoir sa première puce d’IA dédiée à l’inférence, le processus qui permet d’utiliser des modèles IA déjà entraînés, selon Reuters.
En parallèle, OpenAI prévoit d’intégrer des puces AMD via Azure de Microsoft, en complément de ses GPU Nvidia, pour répondre à la demande croissante en capacités de calcul.
À SURVEILLER : La montée en puissance de Broadcom. L’inférence reste un marché relativement concurrentiel, alors que les puces d’entraînement sont confrontées à la pénurie et aux prix élevés des GPU de Nvidia, qui monopolise le marché. Mais le fournisseur choisi par OpenAI, Broadcom, produit aussi les TPU de Google, utilisées pour l’entraînement. On ne sait jamais.
GitHub, Google, Iambic Therapeutics, LinkedIn
Un agent d’IA pour trouver le salarié idéal • LinkedIn lance Hiring Assistant, son premier assistant IA conçu pour simplifier le travail des recruteurs en prenant en charge des tâches répétitives, comme la rédaction de descriptions de poste et la présélection de candidats. Actuellement accessible à un groupe restreint d’entreprises, l’outil s’appuie sur les données de LinkedIn pour trier les candidats en fonction des compétences, intégrant aussi des fonctionnalités de messagerie et d'organisation d'entretiens. En savoir plus…
Google, per aspera ad Astra • Google reporte le lancement de Project Astra, le programme d’agents IA multimodaux de l'entreprise, au moins jusqu’en 2025. Présenté en mai, Astra développe des agents capables de comprendre et d’agir en temps réel : identifier des objets via la caméra d’un smartphone, réserver un vol... En savoir plus…
GitHub laisse choisir le modèle de son Copilot • GitHub a annoncé que son outil Copilot pourra bientôt utiliser des modèles d'IA de plusieurs fournisseurs, dont Anthropic, Google et OpenAI, permettant aux développeurs de choisir celui qui convient le mieux à leurs besoins. En parallèle, GitHub lance Spark, un nouvel outil d'IA pour créer facilement des applications web à partir de simples commandes en langage naturel. En savoir plus…
Des médicaments comme par enchantement • La société californienne Iambic Therapeutics, soutenue par Nvidia, vient de lancer le modèle Enchant, qui prétend réduire considérablement les coûts et délais de développement de nouveaux médicaments. En utilisant des données précliniques, Enchant prédit avec une précision accrue la performance des médicaments en phase initiale, permettant de diminuer les échecs tardifs coûteux, et pourrait, selon Iambic, réduire de moitié l’investissement requis pour certains traitements. En savoir plus…
Au Canada, le dollar numérique a du chemin à faire
Une étude de la Banque du Canada montre que les Canadiens se montrent prudents mais ouverts face à l’adoption d’un dollar numérique.
42 % des répondants ont une impression préalable favorable d’un dollar canadien numérique, alors que 3 % seulement ont utilisé des cryptomonnaies pour leurs achats quotidiens depuis 2022.
À SURVEILLER : La volonté politique. Pour réussir, un dollar numérique devrait garantir fiabilité, protection des données et facilité d’utilisation dès son lancement, tout en surpassant les avantages du système actuel en termes de sécurité et de commodité. Mais rien ne presse : le Canada n’a pas encore lancé de pilote.
Les enjeux de la tokénisation financière
Le FSB et la BRI mettent en lumière les risques liés à la tokénisation et appellent à un encadrement accru de cette technologie prometteuse mais complexe. Mais leurs approches différentes jettent une lumière nouvelle sur le débat.
Les enjeux mondiaux de la tokenisation des actifs • Qant, M. de R. avec Midjourney
La semaine dernière, le Conseil de Stabilité Financière (FSB) et la Banque des Règlements Internationaux (BRI) ont publié tous deux des rapports sur la tokénisation, en préparation du G20 de Rio le 18 novembre. Les deux institutions s’accordent sur les risques potentiels de la technologie, malgré son adoption limitée à ce jour. Mais leurs visions sont très différentes : elles posent les termes d’un débat qui conditionnera la vitesse d’adoption des registres distribués dans la finance et, au-delà, des monnaies numériques.
Au plus simple, cette technologie repose sur une blockchain ou d’autres technologies de registres distribués (DLT) pour transformer des actifs réels, comme des titres financiers, en versions numériques échangeables. Elle peut offrir des gains d’efficacité et renforcer la sécurité des transactions, elle introduit également des risques nouveaux et amplifie certains dangers présents dans la finance traditionnelle.
• La tokenisation d’actifs financiers pourra transformer la finance et les paiements, mais des régulations solides sont nécessaires pour limiter les risques. • Le SE01 d'EngineAI Robotics combine démarche humaine et technologies robotiques de pointe.
Le FSB et la BRI mettent en lumière les risques liés à la tokénisation et appellent à un encadrement accru de cette technologie prometteuse mais complexe. Mais leurs approches différentes jettent une lumière nouvelle sur le débat.
Les enjeux mondiaux de la tokenisation des actifs • Qant, M. de R. avec Midjourney
Le Conseil de Stabilité Financière (FSB) et la Banque des Règlements Internationaux (BRI) ont publié deux rapports soulignant les risques potentiels de la tokénisation, malgré son adoption limitée à ce jour dans le secteur financier. Cette technologie repose souvent sur la blockchain ou les registres distribués (DLT) pour transformer des actifs réels, comme des titres financiers, en versions numériques échangeables. Bien que cette innovation puisse offrir des gains d’efficacité et renforcer la sécurité des transactions, elle introduit également des risques nouveaux et amplifie certains dangers présents dans la finance traditionnelle.