« Le progrès est devant nous, à condition de dépasser sa propagande » Paul Virilio

Mira Murati, femme de tous les records

Thinking Machines Lab, la start-up d'intelligence artificielle créée par l’ancienne CTO d’OpenAI Mira Murati, lève 2 milliards de dollars sur une valorisation de 10 milliards, quatre mois seulement après sa création.

Des milliards pour Mira Murati • Qant avec GPT-4o

• Thinking Machines Lab, fondée en février de cette année par l’ancienne CTO d’OpenAI Mira Murati, vient de réunir 2 milliards de dollars en amorçage, selon le Financial Times : un montant sans précédent.

• La start-up développe des systèmes d’intelligence artificielle plus personnalisables et compréhensibles, axés sur la collaboration humain-IA dans des domaines comme la science et l’ingénierie. Certains seront construits sur mesure ou personnalisés sur les KPI de l’entreprise cliente, mais un produit grand public serait également en préparation.

• Le tour de table, dont les grandes lignes sont connues depuis mi-avril, a été mené par Andreessen Horowitz avec la participation de Conviction Partners, sur une valorisation atteignant 10 milliards de dollars.

• L’Albanie, pays dont est issue Mira Murati, a modifié son budget pour pouvoir participer au tour.

• L’équipe de la start-up regroupe de nombreux anciens d’OpenAI, dont John Schulman (co-créateur de ChatGPT) et Barret Zoph (ancien VP recherche), ainsi que des talents issus de DeepMind, Meta, Mistral AI et CharacterAI.

• À SURVEILLER : La gouvernance interne. Tous les fondateurs disposent d’actions de préférence aux droits de vote renforcés et, à elle seule, Mira Murati contrôlera durablement la majorité des voix au conseil d’administration – sans doute un souvenir de ses démêlés quand elle avait pris la relève de Sam Altman, démis par le conseil d’OpenAI (lire Qant du 20 novembre 2023).

Comet prend son envol devant Apple interloquée

Les bêtatests du navigateur agentique de Perplexity ont commencé sous Windows et Mac. Apple, qui s’inquiète d’un futur partenariat avec Samsung, envisagerait un possible rachat.

• Perplexity a commencé à déployer en version bêta son navigateur intelligent Comet auprès d’un groupe restreint d’utilisateurs Windows, après un premier lancement limité aux Mac équipés de puces Apple Silicon. iOS et Android devraient suivre rapidement.

• Alimenté par une IA agentique, Comet intègre des fonctions comme la recherche conversationnelle, l’analyse de paniers d’achat ou la génération d’images d’essayage virtuel. 

• La start-up est en discussions avancées avec Samsung pour l’intégration de ses outils d’IA dans les téléphones Galaxy (lire Qant du 3 juin), aux côtés de Gemini de Google.

• Selon Bloomberg, on discute désormais chez Apple d’une éventuelle acquisition de Perplexity AI, ou du moins d’un accord, qui permettrait d’intégrer son moteur de recherche au navigateur Safari et à l’assistant Siri.

• EN FILIGRANE : Navigateurs Web et recherche générative. Google a commencé à intégrer Gemini à Chrome. Opera et The Browser Company viennent de lancer des navigateurs basés sur l’IA, Neon et Dia, respectivement. Safari pourrait être vite distancé. 

• À SURVEILLER : Le coût du retard. Perplexity, valorisée à 14 milliards de dollars lors de son dernier tour de table, deviendrait la plus importante acquisition de l’histoire d’Apple si un accord était conclu. Mais elle permettrait à la firme à la Pomme de tenir ses promesses de 2024. 

Alphabet, io, OpenAI

• iYo, io, les avocats ont du boulot • OpenAI a retiré de son site et de YouTube une vidéo promotionnelle mettant en scène Sam Altman et le designer Jony Ive, en lien avec le rachat de la start-up io pour 6,5 milliards de dollars. Cette décision fait suite, selon Bloomberg, à une injonction judiciaire émise après une plainte pour atteinte à une marque déposée par iyO, une entreprise issue du laboratoire Alphabet X, qui développe des écouteurs à IA générative. OpenAI précise que cette mesure ne remet pas en cause l’acquisition ni le rôle prévu de Jony Ive dans le design, et qu’elle étudie ses options juridiques face à une plainte qu’elle juge infondée. En savoir plus…

Détecter les drones par apprentissage visuel

Des chercheurs allemands ont conçu un système d’IA capable d’identifier des drones en vol à partir d’images captées par caméras. Il repose sur un modèle de vision par ordinateur optimisé pour la détection rapide d’objets, et s’appuie sur une méthode de suivi pour maintenir les cibles dans les flux vidéo.

L’usage croissant des drones dans les zones urbaines, y compris à des fins récréatives, soulève des préoccupations liées à la sécurité, à la vie privée ou à la surveillance de zones sensibles. Pour y répondre, des chercheurs de l’université Helmut Schmidt à Hambourg ont conçu un système de détection automatisée qui reconnaît les drones en vol à partir d’images captées par caméras.

Le dispositif s’appuie sur un modèle d’intelligence artificielle conçu pour repérer des objets dans des images : il s’agit de la v7 de Yolo, pour "You Only Look Once", une famille de modèles spécialisés dans la détection rapide d’objets visuels. Cette IA passe en revue chaque image d’une vidéo et encadre les objets qu’elle identifie comme des drones, tout en estimant la probabilité qu’il s’agisse effectivement de la bonne cible.

Efficacité du système IA de détection des drones (en rouge, un faux positif) • Purbaditya Bhattacharya et al.

Tesla

• Le Texas s’effraie des robotaxis de Tesla • Le service de robotaxis que Tesla a lancé dimanche à Austin sera soumis à autorisation à partir du 1er septembre, selon une nouvelle loi de l’Etat signée précipitamment par le gouverneur du Texas. Le service est certes très limité : à la différence des Waymo de Google – disponibles à Austin, via Uber, depuis début mars –, les dix Tesla Model Y roulent avec un opérateur de sécurité à bord, dans une zone géographique restreinte et sur invitation uniquement. Mais dès lundi, l’agence fédérale de sécurité routière (la National Highway Traffic Safety Administration, NHTSA) a ouvert une enquête sur les violations du code de la route par les Tesla autonomes. Elle en mène plusieurs, parallèlement, sur les quelque 700 accidents et 19 décès qui semblent dus à l’utilisation des services d’autonomie de Tesla, Full Self-Driving et Autopilot. Même pas peur : les investisseurs, lundi, ont fait bondir l’action Tesla de plus de 8%. En savoir plus…

Coinbase choisit Luxembourg pour son hub européen

La plateforme américaine Coinbase a obtenu une licence Mica au Luxembourg et y installe son siège central pour l'Union européenne, abandonnant l'Irlande.

Coinbase débarque au Luxembourg. • Qant avec GPT-4o

• Coinbase a obtenu une licence Mica délivrée par la Commission de Surveillance du Secteur Financier (CSSF) du Luxembourg, permettant l’offre de services de cryptomonnaies dans les 27 États membres de l’Union européenne. 

• Avec cette autorisation, Coinbase devient la première plateforme américaine d’échange de cryptoactifs à bénéficier du régime Mica.

• L’entreprise a abandonné l’Irlande comme base centrale en Europe et installé son hub au Luxembourg, en arguant d’un environnement juridique plus avancé en matière de régulation des actifs numériques.

• Néanmoins, Coinbase maintient une présence en Irlande avec le recrutement prévu d’une cinquantaine de salariés à Dublin.

• À SURVEILLER : La course au moins-disant réglementaire. Deux concurrents de Coinbase plus petits et moins structurés, Gemini et OKX, ont pour leur part sélectionné Malte, pour leurs démarches de conformité au règlement Mica. Ce qui nourrit certaines inquiétudes (lire Qant du 17 juin).

Fiserv

• Et un stablecoin de plus, un ! • Le fournisseur américain de technologies financières Fiserv a annoncé le lancement de son propre stablecoin, FIUSD, et un partenariat stratégique avec PayPal et Circle pour développer des solutions à destination des banques et des commerçants. Le jeton, adossé au dollar et interopérable avec d’autres stablecoins comme le PYUSD de PayPal, sera émis via l’infrastructure de Paxos et Circle sur la blockchain Solana. Fiserv, qui dessert 10 000 institutions financières et 6 millions de points de vente, entend intégrer FIUSD à ses plateformes de paiement, bancaires et de traitement des actifs numériques, et l’utiliser dans des cas d’usage comme les paiements transfrontaliers ou les règlements de factures. En savoir plus…

EN EXCLUSIVITÉ POUR LES ABONNÉS :

• Un système d’IA peut identifier les activités de drones, particulièrement celles qui pourraient violer la vie privée ou la sécurité.

Détecter les drones par apprentissage visuel profond

Des chercheurs allemands ont conçu un système d’IA capable d’identifier des drones en vol à partir d’images captées par caméras. Il repose sur un modèle de vision par ordinateur optimisé pour la détection rapide d’objets, et s’appuie sur une méthode de suivi pour maintenir les cibles dans les flux vidéo.

Vue d'ensemble du système de détection des drones. • Purbaditya Bhattacharya et al.

L’usage croissant des drones dans les zones urbaines, y compris à des fins récréatives, soulève des préoccupations liées à la sécurité, à la vie privée ou à la surveillance de zones sensibles. Pour y répondre, des chercheurs de l’université Helmut Schmidt à Hambourg ont conçu un système de détection automatisée qui reconnaît les drones en vol à partir d’images captées par caméras.

Un dispositif de détection en temps réel

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