Au-delà des LLM : les premiers pas vers l'IA spatiale, l'IA décentralisée...
L’IA de Niantic cartographie le monde en 3D à l'échelle du centimètre • Grayscale et DCG incuberont l’IA décentralisée • Chez BMW, le robot Figure gagne en rapidité et en précision • Google dévoile AlphaQubit pour améliorer la correction d’erreurs des ordinateurs quantiques • Bienvenue dans Qant, vendredi 22 novembre 2024.
« Le progrès est devant nous, à condition de dépasser sa propagande » Paul Virilio
En partenariat avec La Place et le cabinet Kramer Levin, Qant vous invite le 26 novembre de 08h30 à 10h à un petit-déjeuner débat sur les politiques de la future administration américaine en matière de tech, d’intelligence artificielle, de monnaie numérique et de crypto actifs.
Experts reconnus du droit de l’IA et des cryptos, et plus largement de la tech et de la finance, Mathilde Carle et Hubert de Vauplane posent un regard international sur l’évolution du droit et de l’économie. Parmi les questions qu’ils aborderont avec vous :
IA, Cryptos : quels intérêts Elon Musk pousse-t-il auprès de Donald Trump ?
Un nouvel équilibre monétaire international peut-il se structurer sans dollar numérique, avec le bitcoin comme réserve de valeur stratégique et des stablecoins pour les nouvelles fonctions de monnaie numérique ?
L’administration Trump poursuivra-t-elle l’assaut contre Big Tech, au nom de la concurrence ?
Quelle influence le nouveau rapport de forces euro-américain aura-t-il sur le déploiement des réglements européens : AI Act, Mica, DMA, DSA, RGPD ?
Le soft power réglementaire européen peut-il aider les acteurs tech du continent ?
Grayscale et Foundry s’associent pour créer des IA décentralisées
Digital Currency Group (DCG), maison mère de Grayscale (un gérant d'actifs numériques pionnier des ETF Bitcoin) et Foundry (infrastructure blockchain), viennent de s’associer pour créer Yuma, une filiale qui incubera et investira dans des projets d’IA décentralisée.
La joint-venture tire son nom du mécanisme de consensus de la blockchain BitTensor, également appelé Yuma. Créée par la Open Tensor Foundation, BitTensor génère le jeton TAO et distribue des ressources de calcul à travers un réseau pair-à-pair.
Yuma proposera des programmes pour aider à développer des subnets, petites branches du réseau Bittensor dédiées à des cas d’usage spécifiques comme la détection de bots ou la recherche académique. À ce jour, 14 projets d’IA sont en cours, dont 5 déjà actifs.
À SURVEILLER : La montée en charge. On peine aujourd’hui à imaginer de tels réseaux atteindre les faramineuses puissances de calcul nécessaires aux grands modèles d’IA. Mais Barry Silbert, le fondateur et CEO de DCG qui prendra la tête de Yuma, a montré avec les ETF Bitcoin sa capacité à anticiper.
Comment la multimodalité mangera le monde
Niantic développe un modèle géospatial, basé sur des millions de scans collectés via ses applications comme Pokémon Go. Ce système d’intelligence artificielle vise à cartographier le monde en 3D avec une précision centimétrique, ouvrant la voie à des applications en réalité augmentée, robotique et systèmes autonomes.
Le fonctionnement de la cartographie neuronale de Niantic • Source : Niantic
Niantic, célèbre pour Pokémon Go et d’autres jeux en réalité augmentée, a annoncé le lancement d'un nouveau projet : la création d’un Large Geospatial Model (LGM). Ce modèle repose sur des millions de scans de lieux réels collectés à partir des smartphones des utilisateurs. Ces données, obtenues grâce à des jeux ou des applications comme Scaniverse, servent de base à des cartes 3D extrêmement précises.
À terme, ces modèles pourront interagir avec d'autres IA multimodales, pour créer un écosystème intelligent capable de percevoir, de comprendre et d’agir sur le monde physique. Dans la vision de Niantic, cette interconnexion entre les modèles d’IA pourrait devenir le socle des futures technologies de spatial computing, avec des applications allant de la réalité augmentée à la robotique, en passant par la navigation autonome.
Ce jour-là, la réalité géographique ne sera qu’une modalité parmi d’autres.
Un flocon de neige pour Anthropic • Snowflake a annoncé un partenariat stratégique avec Anthropic pour intégrer directement le modèle Claude 3.5 dans sa plateforme de données. Les clients de Snowflake pourront l’utiliser pour développer des agents d'IA, conversationnels ou non, directement au sein de leur environnement Snowflake. Le grand rival de Snowflake, Databricks, offre pour sa part déjà accès au modèle DBRX de MosaicML, racheté en 2023 (lire Qant du 27 juin 2023), et développe des endpoints pour offrir aux agents de ses utilisateurs l’accès à des modèles du marché. En savoir plus…
Meta crée une task force IA business• Meta lance une nouvelle unité dédiée au développement d’outils d’IA pour les entreprises. Dirigée par Clara Shih, ancienne CEO de Salesforce AI, cette initiative vise à proposer des solutions comme des chatbots personnalisés pour interagir avec les clients via WhatsApp et Messenger. Ces outils, alimentés par le modèle Llama de Meta, déjà téléchargé 600 millions de fois, cherchent à améliorer l’efficacité des entreprises et à renforcer les relations clients au-delà de la simple publicité, tout en soutenant la stratégie publicitaire de Meta. En savoir plus…
Parler avec ChatGPT sur le web • OpenAI a lancé la fonctionnalité "Advanced Voice Mode" de ChatGPT sur le web, pour permettre aux utilisateurs de converser vocalement avec le chatbot directement depuis leur navigateur. Basée sur les capacités audio de GPT-4o, cette fonctionnalité offre des interactions vocales naturelles, comprenant des réponses adaptées à la vitesse de parole et exprimant des émotions. Actuellement disponible pour les abonnés payants (Plus, Entreprise, Équipe et Edu), elle propose neuf voix différentes aux tonalités variées. En savoir plus…
Un stablecoin peut en cacher un autre
Le pionnier de la finance décentralisée Sky, anciennement MakerDAO, vient de lancer sur la blockchain Solana son stablecoin dollar, l’USDS. Sky présente USDS comme le premier stablecoin natif de la DeFi sur Solana, favorisant le développement de prêts, d'emprunts et autres échanges financiers décentralisés.
Le lancement inclut des incitations financières significatives. Sky offre 2 millions de dollars (1,9 M€) par mois en récompense pour les utilisateurs et les fournisseurs de liquidité. Parmi les plateformes partenaires, Kamino Finance et Save Finance distribuent des primes élevées, permettant des rendements excédant 20 % pour certains utilisateurs.
Sky utilise Wormhole pour faciliter l'intégration et les transferts d'USDS sur plusieurs blockchains.
À SURVEILLER : L’effet rebranding. En moins de 24 heures, la circulation d'USDS sur Solana a dépassé 89 millions de dollars (83 M€), surpassant les débuts d'autres stablecoins récents comme le PYUSD de PayPal. Mais il s’agit en fait d’un rebranding de DAI, le stablecoin dollar de MakerDAO, qui a déjà atteint d’une circulation de 3,44 milliards de dollars. Une fois les incitations réduites, les utilisateurs auront tendance à revenir vers des stablecoins dominants comme USDT ou USDC, selon leur goût du risque.
Google décode le quantique
Une équipe de chercheurs de Google a présenté AlphaQubit, un décodeur basé sur l'intelligence artificielle, destiné à corriger les erreurs des processeurs quantiques. AlphaQubit améliore la correction d'erreurs de 6 % par rapport aux réseaux tensoriels et de 30 % par rapport au correlated matching, une méthode qui repose sur les corrélations entre les qubits.
Ce système combine un entraînement en deux étapes : préentraînement sur données synthétiques et ajustement avec des données expérimentales issues du processeur quantique de Google, Sycamore. Il est conçu pour s'adapter aux bruits complexes, comme les interférences entre qubits et les fuites d'état.
À SURVEILLER: Le temps réel. Bien qu'AlphaQubit soit plus précis, sa vitesse et sa capacité à évoluer restent des défis majeurs pour une correction d'erreurs en temps réel, indispensable pour des ordinateurs quantiques tolérants aux fautes.
Figure apprend à la chaîne
Le robot Figure 02 de Figure AI, utilisé sur une chaîne de production BMW, est désormais 400 % plus rapide et sept fois plus précis, avec une capacité de réaliser jusqu’à 1 000 tâches par jour.
Figure AI, une start-up robotique basée en Californie, et le constructeur automobile allemand BMW ont récemment annoncé une avancée significative dans l’utilisation de robots humanoïdes dans un environnement industriel. Leur robot de deuxième génération, Figure 02, est désormais capable de fonctionner comme une flotte autonome, atteignant une vitesse d'exécution quadruplée et un taux de réussite sept fois plus élevé.
• L'intelligence géospatiale de Niantic ouvre la voie à des avancées en robotique et réalité augmentée. • Des progrès significatifs pour le robot Figure 02, actuellement testé dans une usine BMW.
Niantic développe un modèle géospatial, basé sur des millions de scans collectés via ses applications comme Pokémon Go. Ce système d’intelligence artificielle vise à cartographier le monde en 3D avec une précision centimétrique, ouvrant la voie à des applications en réalité augmentée, robotique et systèmes autonomes.
Le fonctionnement de la cartographie neuronale de Niantic • Source : Niantic
Niantic, célèbre pour ses jeux en réalité augmentée comme Pokémon Go, a annoncé le lancement d'un nouveau projet : la création d’un Large Geospatial Model (LGM). Ce modèle repose sur des millions de scans de lieux réels collectés à partir des smartphones des utilisateurs. Ces données, obtenues grâce à des jeux comme Pokémon Go ou des applications comme Scaniverse, servent de base à des cartes 3D extrêmement précises.