L’IA, ses risques et ses sommets

A quelques jours du sommet de Paris, un rapport international pose les premières bases • Softbank rivalise avec Microsoft pour OpenAI • Un ETF sur les mineurs de bitcoins • Les robots de Unitree dansent en choeur pour la nouvelle année • L’IA peut détecter plus tôt les tempêtes solaires • Bienvenue dans Qant, vendredi 31 janvier.

« Le progrès est devant nous, à condition de dépasser sa propagande » Paul Virilio

Avant le sommet de l’IA, une mise en garde

Alors que le sommet de Paris, les 10 et 11 février prochains, tente de porter le regard sur “l’action” que demande l’IA, un rapport issu du précédent sommet de Bletchley Park revient sur les risques qu’elle pose.

Un rapport avant le grand sommet • Qant, M. de R. avec Midjourney

  • L’Institut britannique pour la Sécurité de l’IA vient de rendre public un rapport scientifique international sur la sécurité de l’IA avancée, qui sera présenté au sommet de Paris les 10 et 11 prochains.

  • L’étude a été dirigée par le prix Turing Joshua Benjio, à la tête d’une équipe issue de 30 pays, dont les États-Unis, la France et la Chine. 

  • Commandé lors du sommet mondial de l’IA à Bletchley Park en 2023, le rapport vise à éclairer les chefs d’État et les autres décideurs internationaux qui se réuniront à Paris dans deux semaines.

  • Il identifie trois grandes catégories de risques : l’usage malveillant, les défaillances techniques et les risques systémiques généralisés. 

  • L’usage malveillant s’étend de la diffusion de désinformations et la manipulation électorale jusqu’à la conception d’armes biologiques ou chimiques.

  • Les défaillances de l’IA incluent aujourd’hui les biais et, demain, la perte de contrôle sur des super-intelligences artificielles.

  • Parmi les risques systémiques, le rapport souligne l’impact sur l’emploi, avec un risque de déplacement massif des travailleurs.

  • À SURVEILLER : Le sommet IA de Paris. Alors que la France pousse vers une vision plus optimiste, la dynamique enclenchée à Bletchley Park reste placée sous le signe de l’inquiétude. Le débat sera tranché par la déclaration commune et l’engagement pour un développement durable de l’IA que devraient adopter les dirigeants mondiaux à l’issue du Sommet de février – sous réserve de l’inconnue Trump/Musk.

Microsoft, Mistral, OpenAI, SoftBank

  • SoftBank met le paquet sur OpenAI • SoftBank a ouvert des négociations pour investir jusqu’à 25 milliards de dollars dans OpenAI, ce qui ferait du Nippon son principal investisseur, devant Microsoft. Cet investissement s'inscrit dans un partenariat plus large, notamment via le projet Stargate d’investissement dans les infrastructures de l’IA. Il porterait l’engagement total de SoftBank à 43 milliards de dollars. En savoir plus…

  • Microsoft-DeepSeek-OpenAI : je t’aime moi non plus • Microsoft a intégré le modèle R1 de la société chinoise DeepSeek à sa plateforme Azure AI Foundry et à GitHub, ce qui permet à ses clients de l’exploiter dans leurs applications d’IA. Microsoft prévoit également de proposer une version allégée de R1 pour une utilisation locale sur ses PCs Copilot Plus. Cette intégration rapide intervient alors qu’OpenAI et Microsoft enquêtent sur une possible utilisation non autorisée de l’API d’OpenAI par DeepSeek pour entraîner ses modèles, que le projet Stargate a marqué un éloignement des deux partenaires. En savoir plus… 

  • Mistral souffle encore • La start-up française Mistral vient de lancer Mistral Small 3, un nouveau modèle open source de 24 milliards de paramètres, conçu pour être rapide et économe en ressources. Disponible en torrent, ce modèle vise une utilisation locale sur des machines standards, comme un MacBook ou une RTX 4090. Capable de générer 150 tokens par seconde, il utilise une architecture MoE (Mixture of Experts), activant dynamiquement une partie de ses paramètres pour optimiser ses performances. Selon Mistral, il surpasse des modèles comme Gemma 2, Qwen 2.5 et GPT-4o-mini dans plusieurs benchmarks, tout en maintenant une consommation réduite. En savoir plus…

Ces hackers qui montent le siège de Gemini

Un rapport de Google révèle que des groupes liés à la Chine, l’Iran, la Russie et la Corée du Nord exploitent l’intelligence artificielle et notamment Gemini pour la recherche et la génération de contenus.

  • Google a identifié que des hackers soutenus notamment par la Chine, l’Iran, la Russie et la Corée du Nord exploitent ses modèles Gemini.

  • L’analyse ne montre aucune utilisation de Gemini pour contourner ses protections ou développer de nouvelles capacités d’attaque basées sur l’IA, mais seulement pour des tâches comme la reconnaissance, la recherche de vulnérabilités et la création de contenu. 

  • Les cybercriminels chinois et nord-coréens l’emploient notamment pour l’ingénierie logicielle et l’exploration de réseaux cibles

  • À SURVEILLER : On n’arrête pas le progrès. Google souligne que l’IA sert aujourd’hui avant tout à accélérer des tâches existantes plutôt qu’à révolutionner les attaques, mais le groupe alerte sur les risques futurs liés à l’évolution des modèles d’IA.

Grayscale descend dans la mine

Devenu l’an dernier le plus grand gérant d’actifs crypto grâce au succès de son ETF bitcoin, Grayscale persévère avec un ETF consacré au secteur du minage.

  • Grayscale vient d’annoncer le lancement du Grayscale Bitcoin Miners ETF (MNRS), un fonds investi dans des entreprises spécialisées dans le minage de bitcoin et son écosystème.

  • Le fonds suit l’Indxx Bitcoin Miners Index, qui regroupe des sociétés tirant la majeure partie de leurs revenus du minage de bitcoin ou d’activités connexes, comme les logiciels, le matériel et l’infrastructure. 

  • Nouveau symbole de l’intégration croissante de la cryptofinance dans l’industrie, MNRS n’investira pas directement dans les cryptomonnaies, mais il y sera exposé via les entreprises sélectionnées.

  • Grayscale affirme que les entreprises de minage bénéficieront d’une forte croissance à mesure que l’adoption du bitcoin s’accélère.

  • À SURVEILLER : L’évolution du marché. Les actions des sociétés de minage ont peiné à suivre la hausse du bitcoin en 2024, certaines affichant des pertes allant jusqu'à 84 %. Au-delà de l'exubérance actuelle, il faudra pour ce fonds que le halving ait vraiment changé la donne.

Les robots chinois dansent pour la nouvelle année

Seize robots humanoïdes d’Unitree ont participé aux côtés de danseurs humains à une danse traditionnelle lors d’un Gala pour le Nouvel An lunaire.

Seize robots humanoïdes H1 de Unitree ont pris part à une performance chorégraphique diffusée lors du Gala du Nouvel An chinois. En collaboration avec des danseurs de l’Institut d’art du Xinjiang, ils ont exécuté le Yangge, une danse folklorique du nord-est de la Chine, tout en portant les vestes matelassées traditionnelles.

Les robots ont reproduit des mouvements caractéristiques de cette danse, notamment des rotations de taille, des coups de pied simulés et des manipulations de mouchoirs. Leur capacité à lancer et rattraper ces accessoires avec précision a constitué l’un des éléments marquants de la prestation.

L’IA plonge son regard au coeur du soleil

Des chercheurs italiens montrent que l’intelligence artificielle peut prévoir avec une précision inédite les événements météorologiques spatiaux.

Le mystère des tempêtes solaires • Qant, M. de R. avec Midjourney

Le 10 mai 2024, une des tempêtes solaires les plus violentes jamais enregistrées a frappé la Terre. Son impact a été immédiat : des surtensions ont touché plusieurs réseaux électriques en Amérique du Nord et en Europe, des liaisons radio ont été interrompues dans les régions polaires, et des satellites ont signalé des anomalies affectant leurs capteurs et circuits électroniques. 

Cet événement a offert un cadre de test idéal aux chercheurs spécialisés dans la prévision des tempêtes solaires. Des chercheurs de l’université de Gênes et de l’Institut National d’Astrophysique de Turin ont exploré l’intelligence artificielle pour améliorer la précision des prévisions, en combinant modèles physiques et algorithmes d’apprentissage automatique.

Avec des résultats probants.

EN EXCLUSIVITÉ POUR LES ABONNES :

• Une étude démontre que l’intelligence artificielle peut anticiper avec précision les éruptions solaires et leurs impacts sur les infrastructures terrestres.

• Seize robots humanoïdes de Unitree synchronisés avec des danseurs humains ont démontré l’avancée des algorithmes de mouvement et de perception en temps réel.

La farandole des robots chinois

Seize robots humanoïdes développés par l’entreprise chinoise Unitree ont participé à une danse traditionnelle lors du Gala du Nouvel An lunaire. Grâce à des algorithmes d’intelligence artificielle et un système de navigation avancé, ils ont exécuté des mouvements synchronisés aux côtés de danseurs humains.

Seize robots humanoïdes de Unitree ont pris part à une performance chorégraphique diffusée lors du Gala du Nouvel An chinois. En collaboration avec des danseurs de l’Institut d’art du Xinjiang, ils ont exécuté le Yangge, une danse folklorique du nord-est de la Chine, tout en portant des vestes matelassées traditionnelles.

Les robots ont reproduit des mouvements caractéristiques de cette danse, notamment des rotations de taille, des coups de pied simulés et des manipulations de mouchoirs. Leur capacité à lancer et rattraper ces accessoires avec précision a constitué l’un des éléments marquants de la prestation.

Technologies embarquées

...

Qant: Révolution cognitive et Avenir du numérique

Qant: Révolution cognitive et Avenir du numérique

Par QANT: Révolution cognitive et Avenir du numérique

Jean Rognetta

Binational franco-italien, économiste de formation, Jean devient journaliste au milieu des années 1990, après avoir fait ses premiers pas dans l’édition et la technologie. Il débute sa carrière au groupe Tests, leader de la presse informatique, puis se spécialise en financement de l’innovation et des PME. Il couvre le sujet pour Les Echos et Capital Finance de 2000 à 2015. En 2016, il rejoint le magazine Forbes et devient directeur de la rédaction de l’édition française.
Pendant la crise financière, il lance l’association PME Finance, à l’origine notamment du PEA-PME et de l’amortissement du corporate venture, ainsi que partiellement de la libéralisation du crowdfunding. Elle fusionne en 2015 avec le groupement d’entrepreneurs Croissance Plus.
Depuis 2020, Jean a lancé la revue SAY, édition française de Project Syndicate, dont il reste contributing editor, le supplément Corporate Finance du Nouvel Économiste et la collection Demain! aux Editions Hermann.

Maurice de Rambuteau

Diplômé du Centre de Formation des Journalistes (CFJ Paris) et de l'Ecole Supérieure de Commerce de Paris (ESCP BS), Maurice de Rambuteau a fait ses premières armes de journaliste dans le sport, pour le site et le magazine SoFoot, puis au sein de la rédaction football de L'Equipe. Il s'est ensuite tourné vers le journalisme économique au sein de la rédaction de La Croix, avant de donner libre cours à sa passion pour la technologie en rejoignant Qant en juin 2022 pour un premier tour d’horizon de l’IA générative. Depuis, il a percé les mystères des blockchains et du métavers et, surtout, passé des dizaines de modèles d’IA au banc d’essai.

Les derniers articles publiés