Anthropic présente Claude 3, une famille de modèles multimodaux comparable à GPT-4 • La circulation de Tether dépasse les 100 milliards de dollars • Aux États-Unis, l'IA aide les candidats des deux camps • Pour Jensen Huang, l'AGI sera là dans cinq ans • Meta repousse Google • Bienvenue dans Qant, mardi 5 mars 2024.
« Le progrès est devant nous, à condition de dépasser sa propagande » Paul Virilio
Chaque jour, les journalistes de Qant illustrent les tendances de fond qui animent la tech. Ils s’appuient sur Kessel Média et utilisent l’IA générative depuis mars 2022.
“Une famille de Claude au pouvoir” (Qant, M. de R. avec Midjourney)
Anthropic vient de lancer Claude 3, une suite de trois modèles d'intelligence artificielle : Haiku, Sonnet et Opus. Selon les fondateurs, Dario et Daniela Amodei, Claude 3 Opus, le plus puissant des trois, surpasse les performances de GPT-4 et Gemini 1.0 Ultra. Il est conçu pour des tâches complexes, comme des analyses financières détaillées. Les modèles Claude 3 sont également multimodaux et permettent d'analyser des textes et des images, une première pour Anthropic.
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“Le stablecoin de Tether sous le feu des projecteurs” (Qant, M. de R. avec Midjourney)
L'USDT, le stablecoin de Tether, a atteint hier le niveau sans précédent 100 milliards de dollars en circulation (“capitalisation”), soit une croissance de 9% depuis le début de l'année. L'explosion du marché des stablecoins, et celui de Tether en particulier, ne laisse personne insensible. Des voix de plus en plus nombreuses en appellent à une réglementation internationale. Dernière en date, la Banque des Règlements Internationaux, qui présente des lignes directrices pour la construire.
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Si on donnait à une IA tous les tests possibles et imaginables, dans cinq ans, elle obtiendrait de bons résultats à chacun d'entre eux.
Le CEO de Nvidia Jensen Huang a affirmé vendredi devant un parterre de l’université de Stanford que l'intelligence artificielle générale (AGI) pourrait arriver d'ici à cinq ans. Cela dépend fortement de la définition de l'intelligence, humaine ou non, qui reste un sujet de débat parmi les scientifiques. Mais si on définit l’AGI par la capacité de l’IA de passer des tests conçus pour les humains, dans cinq ans, l'IA pourrait passer tout type de test selon Jensen Huang.
Pour en savoir plus: Reuters
À son tour, le constructeur automobile chinois Nio, spécialisé dans les véhicules électriques, teste l'utilisation de robots humanoïdes sur la chaîne de montage. UBTech Robotics, un fabricant de robots humanoïdes hongkongais, a montré dans une vidéo son robot Walker S en action dans une usine de Nio. Ses tâches s’étendent de l'inspection de la qualité des serrures de portes et des ceintures de sécurité à la pose de logos sur les véhicules. Le Walker est un robot humanoïde doté de capacités de capture et de transmission d'images en temps réel.
Le Walker S intégrera, s’il passe la phase de test, des lignes de production hautement automatisées. Les usines F1 et F2 de Nio à Hefei, en Chine, sont connues pour leurs niveaux avancés d'automatisation. F2 se targue de posséder l'un des ateliers de carrosserie les plus sophistiqués au monde, avec 756 robots pour la production automatisée.
UBTech Robotics est devenu en décembre 2023 le premier fabricant de robots humanoïdes à être coté sur la bourse Hong-Kong. Les premiers pas de la société dans le secteur automobile suscitent des spéculations sur l'utilisation potentielle de ses produits dans les lignes de production d'autres grands constructeurs automobiles. En janvier dernier, c’est BMW qui avait annoncé l’intégration du robot Figure 01 de Figure dans son usine américaine (lire Qant du 22 janvier).
Pour en savoir plus :
Une des fausses images de propagande générés Source : BBC
Aux États-Unis, l’IA entre en campagne, I : Trump • Une enquête de la BBC a révélé que des partisans de Donald Trump diffusent de fausses images, générées par intelligence artificielle, le montrant avec des électeurs noirs. Les photos visent notamment à convaincre de l'appui de la communauté noire à Trump. Parmi les images de propagande, celle ci-dessus a été créée par Mark Kaye, animateur d'une émission de radio conservatrice en Floride.
Pour en savoir plus: BBC, The Guardian
Aux États-Unis, l’IA entre en campagne, II : les démocrates • Peter Dixon, candidat démocrate en Californie en vue des élections législatives de novembre, a utilisé durant le week-end dernier des appels téléphoniques générés par intelligence artificielle pour contacter les électeurs de la Silicon Valley. Conçu par la start-up californienne Civox, le modèle baptisé “Jennifer” se présente dès le début de l'appel comme une IA (contrairement à la voix imitant Joe Biden qui avait appelé des électeurs du New Hampshire en janvier dernier, lire Qant du 24 janvier). Elle est présentée comme étant capable d'interagir naturellement avec ses interlocuteurs.
Pour en savoir plus: France 24, BNN Breaking
L’Inde s’inquiète des modèles d’IA • Le gouvernement indien vient de publier une directive qui exige des entreprises technologiques qu'elles obtiennent l'approbation du gouvernement avant de publier des outils d'intelligence artificielle considérés comme "non fiables" ou en phase de test. Cette directive, émise par le ministère des Technologies de l'Information, stipule également que ces outils doivent être clairement étiquetés pour signaler leur potentiel à fournir des réponses erronées aux requêtes des utilisateurs. Cette mesure s'inscrit dans un contexte de régulation accrue des réseaux sociaux en Inde. Elle fait suite à des critiques adressées à Gemini de Google, pour une réponse controversée concernant le Premier ministre Narendra Modi. Le ministère a également souligné l'importance de garantir que les outils d'IA ne compromettent pas l'intégrité du processus électoral, en prévision des élections générales prévues cet été.
Pour en savoir plus: The Register
La Chine au chevet de ses start-up d’IA • La Chine propose des "bons d'achats" d'une valeur oscillant entre 140 000 et 280 000 dollars (entre 120 000 et 240 000 euros) aux start-up d'intelligence artificielle pour faire face aux coûts croissants des centres de données et à la pénurie de puces essentielles au secteur. Cette initiative a été adoptée par au moins 17 villes pour soutenir les startups face aux géants technologiques et pallier les restrictions d'accès aux puces d'IA imposées par les États-Unis.
Pour en savoir plus: Financial Times, Pymnts
Taiwan réglementera les monnaies numériques avant la fin de l’année • Taiwan prévoit d'introduire de nouvelles lois sur les monnaies numériques en septembre 2024 pour renforcer la protection des investisseurs dans les actifs numériques. Selon Huang Tien-mu, président de la Commission de supervision financière, cette législation vise à réglementer efficacement le marché des actifs numériques et à sécuriser l'investissement, tout en avertissant des risques de fraude. La loi envisage également des amendes pour les fournisseurs de services d'actifs virtuels sans licence, allant de 2 à 20 millions de dollars taïwanais (de 55 000 à 550 000 euros).
Pour en savoir plus: UDN, Cointelegraph
Le Nigeria continue sa croisade contre Binance • Le comité sur les crimes financiers de la chambre des représentants du Nigeria a convoqué le CEO de Binance, Richard Teng, pour répondre à des soupçons de financement du terrorisme et de blanchiment d'argent suite aux inquiétudes exprimées par le gouverneur de la banque centrale du Nigéria concernant des flux financiers suspects en 2023. La semaine dernière, Deux cadres supérieurs de l'entreprise ont été arrêtés par les autorités nigérianes à leur arrivée dans le pays (lire Qant du 1er mars).
Pour en savoir plus: Punch, Cointelegraph
Meta refuse les avances de Google • D’après le média The Information, Meta a rejeté une proposition de partenariat avec Google permettant d'intégrer plus d'applications Android dans ses casques Quest. Bien que le casque Quest utilise déjà une version open-source d'Android, ce partenariat aurait permis d'accéder aux applications Android non conçues pour la réalité mixte, augmentant la compétitivité de Meta face à Apple. Cependant, cela aurait nécessité de céder une partie du contrôle de sa plateforme.
Pour en savoir plus: The Information, Andrew Bosworth
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Alors que Tether et son stablecoin atteignent des sommets, les voix s’élèvent pour réglementer le secteur.
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