Apple, les paillettes et l’IA

Seul le déploiement d’Apple Intelligence devrait pouvoir sauver le lancement de l’iPhone 16 • Un nouveau traité sur l’intelligence artificielle à l’initiative de l’UE • Un nouveau centre dédié aux mains robotiques dans l’Illinois • Le Brésil avance vers le real numérique • Bienvenue dans Qant, lundi 9 septembre 2024.

« Le progrès est devant nous, à condition de dépasser sa propagande » Paul Virilio

Apple brillera-t-elle enfin ?

  • Apple présentera ce soir l'iPhone 16, et probablement de nouvelles versions de sa montre et ses écouteurs, ainsi que quelques surprises. Son enjeu principal : reprendre l'avantage sur Samsung sur un marché satur. 

  • En lançant un “AI-Phone” en début d’année (lire Qant du 18 janvier), son concurrent sud-coréen a en effet repris la première place du marché mondial : 60 millions de smartphones vendus, soit 10 millions de plus qu'Apple. 

  • À SURVEILLER. L’intégration de Gemini à Android cet été (lire Qant du 2 septembre) ne fait que rendre plus urgente la réponse d’Apple. Son événement ce soir est intitulé “It’s Glowtime” et, de fait, il est grand temps pour Apple de recommencer à briller.

Découvrez dans l’édition Premium l’éclairage de Forrester Research

L'iPhone 16 sera l'un des lancements d'iPhone les plus importants, non pas en raison de son aspect extérieur, mais de son contenu, à savoir l'Apple Intelligence. La grande nouveauté de ce cycle de lancement concernera l'expérience utilisateur, en particulier la nouvelle vie insufflée à ce qui s'est avéré être une expérience d'assistant virtuel peu idéale. Une refonte complète de Siri, alimenté par Apple Intelligence, présenté dans un iPhone 16 devrait changer tout cela.”

 “Si l'IA est un moyen de mettre en valeur l'innovation, je me demande encore dans quelle mesure elle constitue en soi un argument de vente essentiel pour les smartphones. Cela dépendra de la manière dont les consommateurs percevront la valeur de la somme totale des améliorations progressives apportées à l'écosystème d'Apple.”

À la rentrée, l’éducation et la formation face à l’IA

Qant vous donne rendez-vous au Palais Brongniart, à Paris, le 12 septembre de 8h30 à 10h.

Dès l’apparition de ChatGPT, l’IA générative a été massivement adoptée par les collégiens, lycéens et étudiants du monde entier, qui en ont longtemps été les premiers utilisateurs. Les grandes plates-formes internationales, comme Coursera, Duolingo et Khan Academy, leur ont emboîté le pas. Après avoir été ébranlés par la pandémie, l’enseignement et la formation se trouvent ainsi confrontés à une modification, potentiellement très profonde, de l’acte d’apprendre. En outre, les IA génératives promettent d’amples gains de productivité en facilitant de nombreuses tâches et en supprimant les plus répétitives, mais leur adoption crée un besoin spécifique de formation. L’IA générative semble ainsi pouvoir marquer un tournant dans les technologies de l’éducation et de la formation (« edtech »), notamment par :

  • L’apprentissage « adaptatif » et la personnalisation avancée ;

  • L’automatisation des notes et des tâches administratives ;

  • L’augmentation de l’engagement des apprenants par l’interactivité et le retour immédiat ;

  • En conséquence, un élargissement de l’accès à la connaissance et aux compétences.

Qant, l’Observatoire du Financement de l’IA et La Place invitent leurs membres et abonnés à examiner l’émergence de l’IA dans l’edtech et son adoption en France, aussi bien dans la formation que dans l’éducation et la recherche pédagogique.

S’inscrire à l’évènement

L’Europe parraine le premier traité international sur l’IA 

  • L'Union européenne, les États-Unis, le Royaume-Uni et d'autres pays ont signé la semaine dernière  un traité international sur l'intelligence artificielle, le premier accord international juridiquement contraignant dans ce domaine

  • Le texte, présenté par le Conseil de l'Europe, encadre l'utilisation des systèmes d'IA tout au long de leur cycle de vie et reste ouvert à d'autres signatures.

  • À SURVEILLER. L'accord vise à mitiger les risques pour les droits humains, la démocratie et l'État de droit. Accusé par certains d’être inefficace, notamment car les systèmes militaires en sont exclus et que la Chine n’en est pas signataire, il a néanmoins le mérite d’ouvrir la voie.

Et par ailleurs : 

  • OpenAI envisage d'introduire des abonnements mensuels pouvant atteindre 2 000 dollars (1800 euros) pour ses nouveaux modèles de langage comme Strawberry et Orion, selon The Information. Un prix qui, s’il est confirmé, réduirait l’IA de nouvelle génération au B2B. En savoir plus… 

  • YouTube développe de nouveaux outils pour protéger les créateurs contre les imitations de leurs voix et les deepfakes générés par IA, tout en leur permettant de gérer ces contenus grâce à un système de détection intégré à son dispositif Content ID. En savoir plus… 

  • Google anticipe l’ouverture de son outil de recherche photo amélioré par Gemini, qui permet des recherches plus détaillées et conversationnelles dans Google Photos. Les utilisateurs peuvent désormais effectuer des requêtes plus descriptives, tandis que le chatbot "Ask Photos" permet de poser des questions spécifiques sur sa bibliothèque photo en langage naturel. En savoir plus… 

  • Sous la pression des régulateurs, le réseau X (ex-Twitter) accepte d'arrêter la collecte de données personnelles des utilisateurs européens pour entraîner le chatbot IA Grok. Il effacera les données collectées entre mai et août 2024, conformément aux exigences de la législation européenne sur la protection des données Un conflit irrésolu sur les données personnelles a récemment conduit à se fermeture au Brésil. En savoir plus…

Au Brésil, le Real digital avance à grands pas

  • La banque centrale du Brésil (BCB) a sélectionné 13 participants pour la deuxième phase du projet pilote de sa monnaie numérique, le Real Digital (D-Rex). 

  • Visa a été choisie pour optimiser le marché des changes, tandis que Santander travaillera sur des projets liés aux opérations automobiles et à la décarbonisation. 

  • À SURVEILLER. Une nouvelle sélection d'entreprises pour participer au projet (D-Rex) aura lieu au troisième trimestre 2024. Le test des smart contracts est lui prévu pour mi-2025.

Et par ailleurs :

  • DWF Labs, une entreprise d'investissement et de market-making basée à Singapour, a conçu un stablecoin synthétique adossé à des garanties, prenant en charge des actifs comme l'USDT, l'USDC, le bitcoin et l'ether. En savoir plus…

Apparus en 2020, les stablecoins ont vu leur croissance repartir début 2024

Un coup de main robotique à la recherche

L’université Northwestern dans l’Illinois s'apprête à créer un nouveau centre de recherche dédié au développement de mains robotiques capables d’assister les humains dans différentes tâches complexes. Ce centre, baptisé Engineering Research Center (ERC), se concentrera sur la conception de systèmes robotiques qui visent à reproduire la dextérité humaine.

EN EXCLUSIVITÉ POUR LES ABONNES :

  • Les innovations que présentera Apple pourraient décevoir, argumentent pour Qant deux chercheurs de Forrester Research, à moins que l’IA ne les mette suffisamment en valeur.

  • L'université américaine Northwestern crée un centre de recherche dédié à développer des mains robotiques sophistiquées capables d'assister les humains dans des tâches complexes, avec un focus sur la dextérité et l'intelligence artificielle.

Apple au rendez-vous de l’IA

par Dipanjan Chatterjee et Thomas Husson, VP et Principal Analysts chez Forrester Research

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Qant: Révolution cognitive et Avenir du numérique

Qant: Révolution cognitive et Avenir du numérique

Par QANT: Révolution cognitive et Avenir du numérique

Jean Rognetta

Binational franco-italien, économiste de formation, Jean devient journaliste au milieu des années 1990, après avoir fait ses premiers pas dans l’édition et la technologie. Il débute sa carrière au groupe Tests, leader de la presse informatique, puis se spécialise en financement de l’innovation et des PME. Il couvre le sujet pour Les Echos et Capital Finance de 2000 à 2015. En 2016, il rejoint le magazine Forbes et devient directeur de la rédaction de l’édition française.
Pendant la crise financière, il lance l’association PME Finance, à l’origine notamment du PEA-PME et de l’amortissement du corporate venture, ainsi que partiellement de la libéralisation du crowdfunding. Elle fusionne en 2015 avec le groupement d’entrepreneurs Croissance Plus.
Depuis 2020, Jean a lancé la revue SAY, édition française de Project Syndicate, dont il reste contributing editor, le supplément Corporate Finance du Nouvel Économiste et la collection Demain! aux Editions Hermann.

Maurice de Rambuteau

Diplômé du Centre de Formation des Journalistes (CFJ Paris) et de l'Ecole Supérieure de Commerce de Paris (ESCP BS), Maurice de Rambuteau a fait ses premières armes de journaliste dans le sport, pour le site et le magazine SoFoot, puis au sein de la rédaction football de L'Equipe. Il s'est ensuite tourné vers le journalisme économique au sein de la rédaction de La Croix, avant de donner libre cours à sa passion pour la technologie en rejoignant Qant en juin 2022 pour un premier tour d’horizon de l’IA générative. Depuis, il a percé les mystères des blockchains et du métavers et, surtout, passé des dizaines de modèles d’IA au banc d’essai.

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