« Le progrès est devant nous, à condition de dépasser sa propagande » Paul Virilio
Trump, Musk, l’Europe et la tech
En partenariat avec La Place et le cabinet Kramer Levin, Qant vous invite le 26 novembre de 08h30 à 10h à un petit-déjeuner débat sur les politiques de la future administration américaine en matière de tech, d’intelligence artificielle, de monnaie numérique et de crypto actifs.
Experts reconnus du droit de l’IA et des cryptos, et plus largement de la tech et de la finance, Mathilde Carle et Hubert de Vauplane posent un regard international sur l’évolution du droit et de l’économie. Parmi les questions qu’ils aborderont avec vous :
IA, Cryptos : quels intérêts Elon Musk pousse-t-il auprès de Donald Trump ?
Un nouvel équilibre monétaire international peut-il se structurer sans dollar numérique, avec le bitcoin comme réserve de valeur stratégique et des stablecoins pour les nouvelles fonctions de monnaie numérique
L’administration Trump poursuivra-t-elle l’assaut contre Big Tech, au nom de la concurrence ?
Quelle influence le nouveau rapport de forces euro-américain aura-t-il sur le déploiement des réglements européens : AI Act, Mica, DMA, DSA, RGPD ?
Le soft power réglementaire européen peut-il aider les acteurs tech du continent ?
Pékin-Washington : la course aux armements de l’IA
Le dernier rapport de la Commission économique et sécuritaire États-Unis-Chine explore les profondes tensions commerciales et stratégiques entre les deux nations, en appelant à la mobilisation sur l’intelligence artificielle et le lancement d’un “projet Manhattan” sur l’intelligence artificielle générale (AGI). Il conjugue ainsi les deux grandes craintes américaines : l’émergence de la Chine et de l’AGI.
Un duel sino-américain dans l’IA • Qant, M. de R. avec Midjourney
Un rapport de la Commission économique et sécuritaire États-Unis-Chine, qu'elle vient de remettre au Congrès, met en évidence une rivalité croissante entre les deux puissances, avec des implications profondes pour l’économie, la sécurité et la technologie mondiale. Il montre que sous la direction de Xi Jinping, la Chine a intensifié ses efforts pour devenir un leader technologique mondial, tout en consolidant son influence économique et militaire. Face à cela, les États-Unis ont renforcé leur posture défensive, notamment par des restrictions d’accès aux technologies critiques.
Parmi les principaux sujets abordés, l’intelligence artificielle occupe une place prépondérante. La Chine continue d’investir massivement dans l’IA, la robotique et les semi-conducteurs, considérés comme des piliers de sa stratégie de modernisation industrielle et militaire. La Commission en appelle au lancement d’un “plan Manhattan" pour l’intelligence artificielle générale, comme celui qui a mené à la bombe atomique. Mais elle traite aussi d’informatique quantique, d’Internet des objets, de biotechnologies…
De quoi donner du grain à moudre à l’administration républicaine qui se prépare.
Tiens, revoilà le Rabbit R1
La start-up Rabbit a lancé le teach mode, une fonctionnalité permettant aux utilisateurs de son appareil R1 de créer des agents personnalisés pour automatiser des tâches sur des sites web. Accessible sans compétences en codage, cette option guide l'IA dans l'exécution d'actions en lui montrant les étapes nécessaires.
Le R1, un appareil mobile compact lancé en début d’année (lire Qant du 19 janvier), utilise un modèle d'intelligence artificielle appelé large action model (LAM) pour interpréter les intentions humaines et effectuer des tâches variées comme acheter des billets ou transcrire du texte.
L'introduction du teach mode en version bêta fait suite à un programme de test ayant rassemblé 20 participants créant plus de 400 automations. Rabbit prévoit une extension future aux applications complexes comme Excel et envisage un futur marché d'agents personnalisés.
À SURVEILLER : Le kairos et le lapin. À la différence de Humane (lire Qant du 23 mai), Rabbit a survécu à la déception provoquée par l’écart entre les attentes et la réalité de son produit. Alors que l’IA agentique commence à prendre forme, son avance pourrait lui permettre un comeback, ou une sortie honorable.
Anthropic, DeepSeek, Lucerne, OpenAI
Une IA au confessionnal • Une chapelle de Lucerne, en Suisse, a installé un avatar d’IA représentant Jésus dans un confessionnal, où les visiteurs pouvaient poser des questions via un écran interactif. Ce projet expérimental, lancé en partenariat avec une université locale, a attiré plus de 1 000 utilisateurs en deux mois. En savoir plus…
Un LLM étape par étape • L'entreprise chinoise DeepSeek a dévoilé le modèle DeepSeek-R1-Lite-Preview, conçu pour améliorer les capacités de raisonnement de l'IA en fournissant des résultats transparents et détaillés. Ce modèle, qui atteint des performances comparables au niveau "o1-preview" d'OpenAI sur plusieurs benchmarks, se distingue par sa capacité à expliquer son raisonnement étape par étape. Avec une prochaine mise en open source, DeepSeek vise à rendre ces avancées accessibles à un large public. En savoir plus…
Chi va piano va sano : 4 milliards supplémentaires pour Anthropic • Amazon vient de s’engager pour 4 Md$ (3,8 Md€) auprès d’Anthropic. Le modèle Claude qu’elle développe dans le cadre d’une “IA constitutionnelle” s’impose progressivement comme le plus efficace, notamment en matière de génération de texte. Amazon, qui s’est imposé comme le cloud principal pour Anthropic, libèrera une première tranche de 1,3 Md$ pendant que le tour reste ouvert à de nouveaux investisseurs. Anthropic, pour sa part, s’est engagée à dépenser 4 Md$ sur Amazon World Services dans les cinq prochaines années. En savoir plus…
Enseigner aux enseignants à utiliser l’IA• OpenAI a lancé un guide gratuit pour aider les enseignants du primaire et du secondaire à utiliser ChatGPT en classe, en partenariat avec l’organisation éducative Common Sense Media. Ce programme, déjà testé dans plusieurs écoles américaines, vise à montrer comment l'IA peut faciliter la création de plans de cours et d'activités pédagogiques, mais suscite des critiques, notamment sur la protection des données des élèves et l'influence croissante d'OpenAI dans le secteur éducatif. En savoir plus…
L'Europe centrale et orientale doit saisir la chance de l'IA
Ces dernières années, les pays d'Europe centrale et orientale sont devenus des centres d'innovation dynamiques, produisant une nouvelle vague de licornes technologiques. Bien qu'elles soient bien placées pour tirer parti du boom de l'intelligence artificielle, ces économies doivent d'abord combler les lacunes en matière d'infrastructures et investir dans le capital humain.
Soňa Muzikárová (Atlantic Council) • Crédit Revt 2023
“Alors que l'attention du monde reste focalisée sur la position héroïque de l'Ukraine face à l'agression russe, une révolution plus silencieuse est en train de remodeler les économies des pays d'Europe centrale et orientale.”
“La prochaine innovation technologique majeure pourrait bien provenir d'un incubateur de start-up à Varsovie, d'un laboratoire universitaire à Bucarest ou d'un espace de coworking à Kiev – et elle sera probablement développée à une fraction des coûts occidentaux.”
Qant est membre de Project Syndicate
Une passerelle multichain pour Mastercard et JP Morgan
Mastercard et JPMorgan ont annoncé une collaboration qui vise à simplifier les paiements transfrontaliers interentreprises en utilisant des technologies blockchain.
Les clients communs des réseaux Multi-Token Network (MTN) de Mastercard et Kinexys Digital Payments de JPMorgan pourront désormais effectuer des transactions via une seule interface API.
À SURVEILLER : Le passage à l’échelle. Cette intégration permettra de réduire les délais de règlement, d’atténuer les frictions liées aux fuseaux horaires et d’améliorer la transparence des paiements. Kinexys, anciennement connu sous le nom d’Onyx, traite actuellement jusqu’à 2 milliards de dollars (1,86 Md€) de transactions quotidiennes.
Arnaques : Meta fait le ménage
Meta a annoncé avoir supprimé plus de 2 millions de comptes en 2024 impliqués dans des arnaques, fréquemment liées à des investissements fictifs en cryptomonnaies, connues sous le nom de « pig butchering ».
Ces arnaques auraient généré 64 milliards de dollars (environ 59,5 Md€) en 2023 à travers le monde.
Ces opérations criminelles utilisent de faux profils pour établir une relation de confiance avec leurs victimes, souvent sur des réseaux sociaux, des applications de rencontre ou par messages. Les criminels ciblent leurs victimes en leur permettant parfois de retirer de petites sommes avant de disparaître avec l’intégralité des fonds investis.
À SURVEILLER : Des réseaux internationaux. Meta travaille avec des autorités internationales pour identifier les réseaux opérant depuis des pays comme le Cambodge, la Birmanie ou les Émirats arabes unis. Le groupe a intégré de nouveaux outils pour alerter les utilisateurs sur les messages potentiellement frauduleux.
EN EXCLUSIVITÉ POUR LES ABONNES :
• Pékin-Washington : l'IA au cœur d'une compétition technologique et militaire mondiale.
• Entre innovation et défis, l’Europe centrale et orientale peut s’inscrire dans la scène technologique mondiale.
Pékin-Washington : la course aux armements de l’IA
Le dernier rapport de la Commission économique et sécuritaire États-Unis-Chine explore les profondes tensions commerciales et stratégiques entre les deux nations, en appelant à la mobilisation sur l’intelligence artificielle et le lancement d’un “projet Manhattan” sur l’AGI.
Un duel sino-américain dans l’IA • Qant, M. de R. avec Midjourney
Le rapport annuel au Congrès de la Commission américaine d'examen économique et de sécurité sino-américaine, remis la semaine dernière, met en évidence une rivalité croissante entre les deux puissances, avec des implications profondes pour l’économie, la sécurité et la technologie mondiales. Il explore plusieurs thèmes clés, notamment la préparation militaire de la Chine, les tensions croissantes autour de Taïwan, le rôle économique de Hong Kong, la stratégie de la Chine dans la dette des pays en développement, et les implications pour la sécurité nationale américaine.
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